Grève SNCF: les coopératives agricoles dénoncent des "conséquences catastrophiques"

La grève intermittente de la SNCF a des "conséquences catastrophiques" pour les coopératives et les filières agricoles, qui demandent que le transport de leurs marchandises soit "priorisé".

"Avec, selon les régions, 60% à 70% des trains annulés, les grèves inquiètent nos coopératives qui doivent faire face à une forte désorganisation mais également à des conséquences économiques lourdes", indique Coop de France dans un communiqué. "Chaque train annulé remet de nouveau en cause l'équilibre économique trouvé collectivement pour le maintien des lignes ferroviaires sur l'ensemble du territoire", assure Coop de France.  

Evoquant les "risques de pénurie dans les entreprises", "l'annulation de contrats commerciaux" ou les "surcoûts liés au report partiel sur le transport routier ou fluvial", Coop de France demande que les transports de produits agricoles et agroalimentaires soient "priorisés" et pas "délaissés dans les choix de circulation des trains". "A plus long terme, pour assurer la rentabilité des investissements réalisés par les coopératives et ne pas mettre en péril leurs activités, une part minimale du plan de transport ferroviaire devra pouvoir être garanti par la SNCF. Cette condition est un préalable indispensable pour permettre le développement d'un fret de marchandise plus performant, moins coûteux, nécessitant aujourd'hui un vrai plan national d'investissement", ajoute Coop de France.

Le transport ferroviaire représente 13% du transport de marchandises agricoles et agroalimentaires en France. Le fret ferroviaire approvisionne pour près de 50% les amidonniers (industriels valorisant les constituants du blé, du maïs de la pomme de terre...) et pour 40% les sites portuaires pour l'exportation de céréales et certaines usines bretonnes d'alimentation animale.