Guillaume Canet : "Mes enfants dans l’agriculture ? J’en serais ravi"

Le film "Au nom de la terre" est derrière lui mais l’acteur poursuit son combat au service des agriculteurs en détresse. Il appelle les Français à soutenir des associations comme Solidarité Paysans.

Presque six mois après la sortie du film "Au nom de la terre", vous ne lâchez pas l'affaire ?

Guillaume Canet : le combat que l'on mène avec Édouard Bergeon, le réalisateur, est indépendant du film. Pour le film, on a fait une promotion à part. Mais le combat que l'on mène avec Solidarité Paysans ne s'arrête pas et n'est pas près de s'arrêter. Ou plutôt, j'espère qu'il va s'arrêter un jour et que l'on n'aura plus à lutter contre le suicide des agriculteurs en France et la situation de précarité dans laquelle ils sont.

Depuis le film, des choses ont-elles changé ?

G.C. : je pense qu'il y a beaucoup de choses qui bougent, d'abord parce que ça réveille des consciences. Ça permet notamment aux agriculteurs eux-mêmes de se sentir plus libres d'appeler, et de passer le coup de fil pour être aidés. C'est ce que l'on voit chez Solidarités Paysans, qui reçoit de plus en plus d'appels. Ça veut dire qu'il faut encore plus de dons. Il faut aider des associations comme Solidarités Paysans. Il faut savoir qu'avec 1200 euros, on arrive à sauver une famille. Avec le film, on a réussi à débloquer beaucoup d'argent mais il faut que ça continue.

On peut sortir de la spirale du suicide ?

G.C : moi je veux être positif et croire que les consommateurs vont comprendre que c'est pour leur bien-être, pour leur santé. C'est lui qui vote avec son porte-monnaie. A titre personnel, je veux continuer à mettre ma notoriété au service de la cause des agriculteurs.

Vous imaginez vos enfants travailler dans l'agriculture ?

G.C. : s'ils en ont envie, j'en serai ravi.