Le concours, organis&eacute; par la Jeune Chambre &eacute;conomique de Vend&eacute;e, met chaque ann&eacute;e en lumi&egrave;re des Vend&eacute;ens inspirants et inspir&eacute;s. Cette ann&eacute;e, Juste &amp; Vend&eacute;en a eu l'agr&eacute;able surprise d'apprendre sa nomination dans la cat&eacute;gorie Economie. Et si les laur&eacute;ats sont &eacute;lus &agrave; 50% par un jury, ils le sont pour l'autre moiti&eacute; par le public ! Vous avez jusqu'au 7 janvier pour cliquer et, peut-&ecirc;tre, faire de Juste &amp; Vend&eacute;en le projet &eacute;conomique vend&eacute;en de l'ann&eacute;e. Comment faire ? Suivez le guide : &amp;nbsp;

JUSTE - [VIDEO] Juste & Vendéen nommé au concours 'Vendéens Vendéennes de l'année' !

Agriculture biologique : l'heure du « bioexit » ?

Dégagez un revenu financier de vos haies

Méthanisation : « La fin du contrat aidé, un véritable Big Bang »

Depuis d&eacute;but 2024,&nbsp;Armand Papon, technicien pour le Herd-Book Salers, pr&eacute;l&egrave;ve des &eacute;chantillons de cartilage par centaines, au sein des 28 &eacute;levages Salers adh&eacute;rents au contr&ocirc;le laitier 63.&nbsp;&laquo;&nbsp;J'utilise une pince pour pr&eacute;lever un petit bout de cartilage, directement transvas&eacute; dans un tube conservateur,&nbsp;puis envoy&eacute; au laboratoire. Une fois que je serai pass&eacute; dans l'ensemble des troupeaux, l'analyse ADN pourra commencer.&nbsp;&raquo;&nbsp;Financ&eacute;e en grande partie par Div'agri Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, cette &eacute;tude a pour objectif de collecter suffisamment de donn&eacute;es g&eacute;nomiques pour comprendre leur relation avec les performances et caract&eacute;ristiques de la race.<div class="citation">
 "&laquo; La r&eacute;currence de ces corr&eacute;lations nous permettra de conna&icirc;tre les effets des marqueurs g&eacute;n&eacute;tiques sur les performances laiti&egrave;res de chaque Salers &raquo;."
</div>
&Agrave; terme, un index g&eacute;nomique sera cr&eacute;&eacute; et permettra de r&eacute;aliser une s&eacute;lection plus pr&eacute;coce au sein des troupeaux. La promesse d'un nouveau souffle pour le&nbsp;rameau laitier de la race mixte ?<h1>Processus</h1>Les analyses en laboratoire&nbsp;qui s'appr&ecirc;tent &agrave; d&eacute;marrer&nbsp;&laquo;&nbsp;devraient durer deux ou trois ans&nbsp;&raquo;&nbsp;d'apr&egrave;s le technicien du Herd-Book.&nbsp;&laquo;&nbsp;Avec l'aide de l'INRAE, nous recenserons dans un premier temps tous les marqueurs g&eacute;n&eacute;tiques, connus&nbsp;et inconnus, pr&eacute;sents dans les ADN &eacute;tudi&eacute;s &raquo;.&nbsp;Une fois ce travail termin&eacute;, les marqueurs relev&eacute;s seront compar&eacute;s &agrave; ceux des autres races laiti&egrave;res g&eacute;notyp&eacute;es, en lien avec les&nbsp;performances les plus recherch&eacute;es&nbsp;: morphologie ;&nbsp;productivi- t&eacute; ; taux butyreux et prot&eacute;ique ; mati&egrave;re grasse ; persistance laiti&egrave;re&nbsp;; ou encore cellules.<div class="citation">
 "&laquo; Il est tr&egrave;s probable que les Salers partagent des marqueurs communs avec les autres laiti&egrave;res &raquo;. "
</div>
Une troisi&egrave;me &eacute;tape consistera &agrave; comparer tous&nbsp;les marqueurs des ADN Salers avec les donn&eacute;es du contr&ocirc;le laitier, en lien avec&nbsp;la production des vaches contr&ocirc;l&eacute;es sur plusieurs ann&eacute;es. C'est &agrave; ce moment-l&agrave; que les marqueurs sp&eacute;cifiques de la Salers seront&nbsp;pass&eacute;s au crible, notamment celui (d&eacute;j&agrave; connu) en lien avec la pr&eacute;sence de cas&eacute;ine kappa, cette prot&eacute;ine qui influe sur le&nbsp;temps de caillage et pourrait&nbsp;expliquer la sp&eacute;cificit&eacute;&#769; des fromages issus de la race.&nbsp;Dans un dernier temps,&nbsp;&laquo;&nbsp;les ADN des troupeaux Salers allaitants seront &eacute;galement &eacute;tudi&eacute;s, puisque, la race &eacute;tant mixte, il est tr&egrave;s probable que de bonnes laiti&egrave;res se cachent parmi eux&nbsp;&raquo;.<h1>Un gain de temps consid&eacute;rable</h1>Ces observations&nbsp;permettront la cr&eacute;ation d'un&nbsp;index g&eacute;nomique&nbsp;&laquo;&nbsp;d'ici six ou sept ans&nbsp;&raquo;, qui servira&nbsp;aux &eacute;leveurs &agrave; &eacute;valuer les futures performances de leurs veaux, &agrave; partir d'un simple pr&eacute;l&egrave;vement ADN. Avec cette m&eacute;thode,&nbsp;&laquo;&nbsp;plus besoin d'attendre quatre ans les premiers r&eacute;sultats du contr&ocirc;le laitier&nbsp;pour savoir si une vache fera une bonne laiti&egrave;re ou non&raquo;&nbsp;r&eacute;sume Arnaud F&eacute;r&eacute;rol, &eacute;leveur Salers &agrave; Tauves, dans le Puy-de-D&ocirc;me, dont les&nbsp;53 vaches participent &agrave; l'&eacute;tude.&nbsp;Gr&acirc;ce &agrave; cela,&nbsp;&laquo;le temps de s&eacute;lection sera consid&eacute;rablement r&eacute;duit&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit l'&eacute;leveur pour qui la g&eacute;n&eacute;tique tient une place importante. En atteste la pr&eacute;sence de nombreux prix remport&eacute;s lors de concours Salers,&nbsp;expos&eacute;s dans sa salle &agrave; manger.&nbsp;&laquo;&nbsp;Mon grand-p&egrave;re s&eacute;lectionnait d&eacute;j&agrave; ses vaches pour leurs qualit&eacute;s laiti&egrave;res. Mon fils fera de m&ecirc;me, avec un outil en plus &raquo;.&nbsp;Les F&eacute;r&eacute;rol voient notamment&nbsp;dans cette nouvelle base de donn&eacute;es un moyen&nbsp;de lutte&nbsp;contre la consanguinit&eacute; au sein des troupeaux Salers,&nbsp;&laquo;&nbsp;gr&acirc;ce &agrave;&nbsp;la d&eacute;couverte de nouvelles souches qui am&egrave;neront davantage de variabilit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique &raquo;.<h1>Le Salers Tradition a la cote</h1>La cr&eacute;ation de cet index g&eacute;nomique permettra de s&eacute;curiser les installations en&nbsp;Salers traite. Car si elles ne repr&eacute;sentent que&nbsp;1,5 % des effectifs de la race &agrave; ce jour, elles ne cessent de s&eacute;duire de nouveaux&nbsp;porteurs de projet, cherchant &agrave; pr&eacute;server le rameau laitier d'une des seules&nbsp;races mixtes au niveau national, ainsi que son&nbsp;syst&egrave;me&nbsp;de traite traditionnelle. Par ailleurs, ils sont de plus en plus nombreux &agrave;&nbsp;souhaiter&nbsp;transformer eux-m&ecirc;mes&nbsp;leur fromage, au sein des AOP Salers Tradition, Saint-Nectaire ou encore Cantal.&nbsp;<div class="citation">
 "&laquo; Une dizaine d&#039;&eacute;leveurs se sont install&eacute;s dans la R&eacute;gion ces cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, dont plusieurs en AOP Salers Tradition &raquo;, d&eacute;nombre Armand Papon."
</div>
&laquo;&nbsp;Et je connais d'autres personnes qui souhaitent se lancer dans l'aventure&nbsp;&raquo;. Parmi elles, Cl&eacute;ment F&eacute;r&eacute;rol, le fils d'Arnaud, qui s'installera d&egrave;s 2025 avec son p&egrave;re en Gaec. Gr&acirc;ce &agrave; cette association, le lait, jusque-l&agrave; vendu en&nbsp;int&eacute;gralit&eacute; &agrave; un transformateur de l'AOP Saint-Nectaire, sera en grande majorit&eacute; valoris&eacute; sur place en fromages Salers Tradition.&nbsp;Au-del&agrave; de perp&eacute;tuer un savoir-faire ancestral, les jeunes install&eacute;s semblent voir dans la transformation &agrave; la ferme le meilleur moyen de valoriser leur lait, connu&nbsp;pour ses qualit&eacute;s fromag&egrave;res exceptionnelles&nbsp;en raison d'un rapport mati&egrave;re grasse/mati&egrave;re prot&eacute;ique proche de 1,2. De v&eacute;ritables atouts commerciaux selon&nbsp;Arnaud F&eacute;r&eacute;rol&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;l'histoire d'un&nbsp;produit compte autant que ses qualit&eacute;s gustatives pour les consommateurs d'aujourd'hui&nbsp;&raquo;. Et Armand Papon d'ajouter que&nbsp;&laquo; le fromage Salers Tradition&nbsp;s'apparente &agrave; un produit de luxe qui n'a aucun mal &agrave; s'&eacute;couler&nbsp;&raquo;. En effet, &laquo;contrairement &agrave; d'autres fromages transform&eacute;s en grande quantit&eacute;, le Salers ne souffre pas de la baisse du pouvoir d'achat, car ses volumes sont loin&nbsp;de d&eacute;passer la demande. &raquo;&nbsp;En ajoutant &agrave; cela la rusticit&eacute; de la race, particuli&egrave;rement recherch&eacute;e en zones montagneuses et dans le contexte du changement climatique, tous les &eacute;l&eacute;ments semblent donc r&eacute;unis pour assurer un avenir brillant &agrave; la Salers traite !&nbsp;&nbsp;

Pour optimiser le travail de sélection au sein des élevages laitiers, le Herd-Book Salers a lancé une étude de génotypage financée par Div’Agri.

Le retour de la Salers traite

Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;autoriser, &agrave; titre exp&eacute;rimental, l&rsquo;usage des kairomones Agriodor sur une surface de 500 hectares de betteraves sucri&egrave;res. &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriodor-notre-repulsif-reduit-de-plus-de-50-les-populations-de-pucerons-sur-betterave">Notre solution r&eacute;duit la population de pucerons dans des proportions comprises entre 50% et 70%</a>&nbsp;&raquo;, affirmait Ene Leppik, co-fondatrice d&rsquo;Agriodor, lors du salon Betteravenir en octobre dernier dans la Somme. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/1/1/5/6055114-1-fre-FR/b479f01be5b2-interieur-jpg" alt="Camille Delpoux (&agrave; gauche) et Ene Leppik, co-fondatrices d&rsquo;Agriodor, premier laboratoire europ&eacute;en d&rsquo;&eacute;cologie chimique" height="1234" width="2006" /><figcaption>Camille Delpoux (&agrave; gauche) et Ene Leppik, co-fondatrices d&rsquo;Agriodor, premier laboratoire europ&eacute;en d&rsquo;&eacute;cologie chimique</figcaption></figure>

</div>
Les kairomones sont des mol&eacute;cules odorantes qui ont un effet r&eacute;pulsif sur les pucerons et qui peuvent diminuer les niveaux d&rsquo;infestation, et ainsi retarder le moment o&ugrave; les traitements insecticides sont n&eacute;cessaires. La solution Agriodor se pr&eacute;sente sous formes de granul&eacute;s distribu&eacute;s au moyen d&rsquo;un &eacute;pandeur de type anti-limaces.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-betteravenir-2023-ou-le-serieux-espoir-de-maitriser-la-jaunisse" target="_blank" title="">[Dossier] Betteravenir 2023, ou le s&eacute;rieux espoir de ma&icirc;triser la jaunisse</a>
</aside>
<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jaunisse-de-la-betterave-trois-leviers-prometteurs" target="_blank">Avec le semis de plantes compagnes et la suppression des r&eacute;servoirs viraux</a> li&eacute;s aux repousses et aux couloirs de d&eacute;terrage, l&rsquo;application de r&eacute;pulsifs constitue une des solutions combinatoires de nature &agrave; juguler les attaques de jaunisse, avec le renforcement de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;miosurveillance, en attendant les vari&eacute;t&eacute;s tol&eacute;rantes. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/9/0/5/6055090-1-fre-FR/8e3182807dbe-fesneau-jpg" alt="Le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau sous la tente du PNRI au salon Betteravenir 2023 en octobre dernier dans la Somme" height="1176" width="2010" /><figcaption>Le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau sous la tente du PNRI au salon Betteravenir 2023 en octobre dernier dans la Somme</figcaption></figure>

</div>
La technique figure fait partie de la boite &agrave; outils du Plan national de recherche et innovation (PNRI) mis sur pied en 2020 apr&egrave;s l&rsquo;attaque massive de jaunisse ayant amputer la r&eacute;colte de 30%, deux ans apr&egrave;s l&rsquo;interdiction des n&eacute;onicotino&iuml;des enrob&eacute;s et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-betteravenir-2023-ou-le-serieux-espoir-de-maitriser-la-jaunisse" target="_blank">non sans r&eacute;sultats prometteurs</a>. En d&eacute;cembre dernier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;cid&eacute; de poursuivre l&rsquo;effort de recherche en lan&ccedil;ant le PNRI-2, dot&eacute; de 4 millions d&rsquo;euros.La d&eacute;cision d&rsquo;autoriser les kairomones Agriodor &agrave; titre exp&eacute;rimentale intervient dans un contexte &eacute;pid&eacute;miologique favorable aux pucerons, l&rsquo;Institut technique de la betterave ayant jug&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-un-risque-de-jaunisse-eleve-la-cgb-reclame-le-retour-de-l-acetamipride-autorise-dans-l-ue">le risque &laquo;&nbsp;&eacute;lev&eacute;&nbsp;&raquo; pour la campagne en cours</a>. Le 5 avril dernier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture accordait une d&eacute;rogation de 120 jours au Movento (spirot&eacute;tramate), afin de renforcer les moyens de lutte insecticide contre les virus vecteurs de la jaunisse de la betterave. Mais le minist&egrave;re n&rsquo;a pas acc&eacute;d&eacute; &agrave; la demande des betteraviers d&rsquo;autoriser l&rsquo;usage de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-la-cgb-5-movento-n-egalent-pas-l-acetamipride-et-le-flupyradifurone">l&rsquo;ac&eacute;tamipride, un n&eacute;onicotino&iuml;de foliaire</a> autoris&eacute; dans une dizaine de pays europ&eacute;ens.

Par son effet répulsif, le produit de biocontrôle réduit d’au moins 50% les populations de pucerons vecteurs de la jaunisse selon Agriodor. Pas encore homologué, le produit est déployé à titre expérimental, sur fond de risque « élevé » de jaunisse, selon l’Institut technique de la betterave.