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« La France, un pays d’abondance hydrique »
Citant une étude d’Arvalis Institut du végétal, Eric Frétillère, président des Irrigants de France, rappelle que la France est le deuxième pays en Europe, derrière la Norvège, à disposer de ressources conséquentes en eau douce. Problème : faute d’une insuffisance d’infrastructures de stockage, cette abondance ruisselle entre les mains de tous les usagers quels qu’ils soient. Une situation de moins en moins tenable à l’aune du changement climatique à l’œuvre, lequel va immanquablement accroître les tensions sur la ressource, dont la disponibilité sera moindre en période critique tandis que l’évapotranspiration sera accentuée.Du stockage au blocageLa solution, pour à la fois sécuriser l’approvisionnement en eau potable et assurer l’assainissement, soutenir l’étiage des cours d’eau, alléger la pression sur les milieux fragiles et servir les usages industriels et agricoles, consiste à capter les surplus hivernaux pour compenser les déficits estivaux. C’est tout l’enjeu des ouvrages de stockage et de transfert qui sous-tendent les projets de territoire, censés organiser la concertation entre tous les acteurs mais qui génèrent ici et là de nombreux recours juridiques, condamnant et confinant certains projets de stockage au blocage.Du pragmatisme à l’optimismePour en finir avec les recours jugés intempestifs, une cellule d’expertise sur la ressource en eau a été créée fin 2017 par les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique. Ses conclusions sont attendues pour le printemps prochain. Misant sur le pragmatisme des gouvernants, Eric Frétillère se veut raisonnablement optimiste sur l’issue des travaux. Sans se dédouaner des efforts à poursuivre pour rendre les pratiques agricoles toujours plus scrupuleuse de l’usage de l’eau, le président des Irrigants de France rappelle que l’eau est porteuse d’enjeux de sécurité alimentaire. Et pour cause : on « mange » davantage l’eau qu’on ne la boit.
Problème : faute d'une insuffisance d'infrastructures de stockage, cette abondance ruisselle entre les mains de tous les usagers quels qu'ils soient. Une situation de moins en moins tenable à l'aune du changement climatique à l'œuvre, lequel va immanquablement accroître les tensions sur la ressource, dont la disponibilité sera moindre en période critique tandis que l'évapotranspiration sera accentuée.
Du stockage au blocage
La solution, pour à la fois sécuriser l'approvisionnement en eau potable et assurer l'assainissement, soutenir l'étiage des cours d'eau, alléger la pression sur les milieux fragiles et servir les usages industriels et agricoles, consiste à capter les surplus hivernaux pour compenser les déficits estivaux. C'est tout l'enjeu des ouvrages de stockage et de transfert qui sous-tendent les projets de territoire, censés organiser la concertation entre tous les acteurs mais qui génèrent ici et là de nombreux recours juridiques, condamnant et confinant certains projets de stockage au blocage.
Du pragmatisme à l'optimisme
Pour en finir avec les recours jugés intempestifs, une cellule d'expertise sur la ressource en eau a été créée fin 2017 par les ministères de l'Agriculture et de la Transition écologique. Ses conclusions sont attendues pour le printemps prochain. Misant sur le pragmatisme des gouvernants, Eric Frétillère se veut raisonnablement optimiste sur l'issue des travaux. Sans se dédouaner des efforts à poursuivre pour rendre les pratiques agricoles toujours plus scrupuleuses de l'usage de l'eau, le président des Irrigants de France rappelle que l'eau est porteuse d'enjeux de sécurité alimentaire. Et pour cause : on « mange » davantage l'eau qu'on ne la boit.