Les prairies permanentes dopées par la météorologie

Alors que 81 % de la pousse naturelle de référence était actée au 20 juillet, la production cumulée des prairies permanentes est supérieure de 5 % par rapport à la norme, à l’exception de trois régions du Nord et de l’Est, en léger retrait.

« La pousse cumulée au 20 juillet 2018 reste dans la norme au plan national, soit + 5 % par rapport à la période de référence 1982-2009. Elle atteint 81 % de la pousse annuelle de référence, contre 76 % habituellement. La campagne se poursuit normalement, sans fléchissement au niveau national » : telle est l'analyse dressée par le ministère de l'Agriculture au 20 juillet dernier. Les Pays de Loire ont déjà atteint la pousse annuelle de référence, tandis que Centre Val de Loire et l'Occitanie sont en avance sur leurs niveaux de production de référence, de respectivement 13 et 11 points. A l'inverse, les productions cumulées en Grand Est et dans les Hauts de France accusent un retard tout relatif et respectif de 5 et 2 points. La Bourgogne Franche-Comté est quasiment à l'équilibre.

Clivage juilletiste

La période s'étalant entre le 20 juin et le 20 juillet a accentué les déséquilibres entre l'ouest, excédentaire et plusieurs régions du nord et de l'est, déficitaires sur la période. Sous l'effet de la pluviométrie, la pousse a été très élevée dans les Pays de la Loire (+ 120 %), ainsi qu'en Centre-Val de Loire et dans les régions bordant l'Atlantique. A l'inverse, les sols particulièrement secs et un cumul de précipitations trop faible ont altéré la pousse en Bourgogne-Franche-Comté (- 46 %), dans les Hauts-de-France et en Grand Est (- 36 %), ainsi qu'en Auvergne-Rhône-Alpes (- 16 %). Certaines régions fourragères montagneuses sont de nouveau en déficit, parfois important. Le déficit hydrique combiné à de fortes chaleurs pourrait avoir un impact sur la production estivale dans le nord et l'est du pays, conclut le ministère.