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Dans le cadre de son nouveau budget pluriannuel qualifi&eacute; par la pr&eacute;sidente Ursula von der Leyen de &laquo;&nbsp;plus ambitieux jamais propos&eacute;&nbsp;&raquo;, la Commission europ&eacute;enne a pr&eacute;sent&eacute; une refonte majeure de la Politique agricole commune (PAC). L'enveloppe globale passerait de 387 milliards d'euros pour la p&eacute;riode 2021-2027 &agrave; environ 300 milliards pour 2028-2034, soit une baisse de plus de 20%.<h2>Une architecture budg&eacute;taire profond&eacute;ment remani&eacute;e</h2>La proposition pr&eacute;voit une fusion des deux piliers historiques de la PAC dans un fonds unique, avec 300 milliards d'euros consacr&eacute;s aux &laquo;&nbsp;revenus des agriculteurs&nbsp;&raquo;. La Commission justifie cette r&eacute;duction apparente par une nouvelle architecture budg&eacute;taire et le transfert de certaines sommes vers la politique de coh&eacute;sion.Christophe Hansen, Commissaire europ&eacute;en &agrave; l'Agriculture, a tent&eacute; de rassurer en pr&eacute;cisant que ces 300 milliards repr&eacute;sentent un &laquo;&nbsp;minimum&nbsp;&raquo; que les &Eacute;tats pourront compl&eacute;ter avec d'autres fonds europ&eacute;ens. <h2>La FNSEA d&eacute;nonce une &laquo;&nbsp;v&eacute;ritable provocation&nbsp;&raquo;</h2>Pour la FNSEA, cette proposition marque &laquo;&nbsp;un d&eacute;sengagement clair de l'Union europ&eacute;enne vis-&agrave;-vis de sa seule v&eacute;ritable politique commune&nbsp;&raquo;. Le syndicat s'alarme particuli&egrave;rement de la fusion des deux piliers de la PAC qui constituerait selon lui &laquo;&nbsp;une dilution pure et simple du budget agricole&nbsp;&raquo; et ferait &laquo;&nbsp;peser un risque budg&eacute;taire majeur sur l'agriculture europ&eacute;enne, soumise aux arbitrages variables des &Eacute;tats membres&nbsp;&raquo;.La FNSEA critique &eacute;galement l'absence d'ambition &eacute;conomique du projet, d&eacute;plorant un cadre de performance &laquo;&nbsp;domin&eacute; par des indicateurs environnementaux, sans aucun objectif clair en mati&egrave;re de production, de comp&eacute;titivit&eacute; ou de souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;. Le syndicat s'inqui&egrave;te par ailleurs de la remise en cause de &laquo;&nbsp;l'architecture environnementale mise en place en 2023&nbsp;&raquo; alors que la simplification devait &ecirc;tre au c&oelig;ur des orientations de l'UE.La d&eacute;gressivit&eacute; obligatoire des aides envisag&eacute;e par la Commission est &eacute;galement dans le viseur du syndicat qui la juge &laquo;&nbsp;totalement d&eacute;connect&eacute;e des r&eacute;alit&eacute;s &eacute;conomiques des exploitations&nbsp;&raquo; et susceptible de &laquo;&nbsp;fragiliser profond&eacute;ment le mod&egrave;le agricole familial en France comme en Europe&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Ce serait tout simplement du sabordage&nbsp;&raquo;, clame le syndicat dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 16 juillet.<h2>Une mobilisation syndicale imm&eacute;diate</h2>Une d&eacute;l&eacute;gation de la FNSEA, men&eacute;e par son pr&eacute;sident Arnaud Rousseau et accompagn&eacute;e de Jeunes Agriculteurs, a particip&eacute; &agrave; une marche symbolique &agrave; Bruxelles aux c&ocirc;t&eacute;s des syndicats agricoles europ&eacute;ens du Copa-Cogeca, qui a qualifi&eacute; cette journ&eacute;e de &laquo;&nbsp;mercredi noir pour l'agriculture&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;On nous avait promis des consultations. On nous avait promis des &eacute;volutions. Nous ne r&eacute;coltons aujourd'hui que des provocations !&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Arnaud Rousseau, appelant la pr&eacute;sidente de la Commission, Ursula von der Leyen, &agrave; &laquo;&nbsp;retrouver la raison et &agrave; revoir sa copie&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Personne n'a int&eacute;r&ecirc;t &agrave; d&eacute;fier les agriculteurs europ&eacute;ens. Si ce message n'a pas &eacute;t&eacute; entendu, nous reviendrons&nbsp;&raquo;, a-t-il averti.De son c&ocirc;t&eacute;, le syndicat Jeunes Agriculteurs, tout en saluant certaines intentions positives comme les mesures en faveur de l'installation, critique le manque d'ambition budg&eacute;taire pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations. Le syndicat estime que les 6% du budget annonc&eacute;s pour cette priorit&eacute; sont largement insuffisants face aux besoins r&eacute;els qu'il &eacute;value &agrave; minimum 10%.<h2>Longues n&eacute;gociations</h2>Cette proposition marque le d&eacute;but de deux ann&eacute;es de n&eacute;gociations qui s'annoncent tendues entre les &Eacute;tats membres. Comme le pr&eacute;dit un fonctionnaire europ&eacute;en cit&eacute; par l'AFP&nbsp;: &laquo;&nbsp;comme d'habitude, tout se finira par cinq jours de n&eacute;gociations&nbsp;&raquo; lors d'un sommet entre les 27. D'ici l&agrave;, les syndicats agricoles promettent de maintenir la pression, laissant planer la menace d'un nouveau mouvement de col&egrave;re agricole similaire &agrave; celui qui a secou&eacute; l'Europe en 2024.<aside class="read-also">
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La Commission européenne a dévoilé le 16 juillet sa proposition de budget pour la période 2028-2034, réduisant significativement l'enveloppe dédiée à la Politique agricole commune. Cette annonce a immédiatement déclenché les protestations de la FNSEA qui dénonce un « désengagement clair » de l'Europe envers son agriculture.

Réforme de la PAC : « du sabordage », selon la FNSEA

Bruxelles va proposer le 16 juillet la feuille de route budg&eacute;taire de l'Union europ&eacute;enne de 2028 &agrave; 2034, donnant ainsi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2028-2034-coup-d-envoi-imminent-du-debut-des-negociations" target="_blank" title="">le coup d'envoi de deux ans de n&eacute;gociations entre les 27.</a>&nbsp;Avec un sujet inflammable : l'avenir de la politique agricole commune (PAC), premier poste de d&eacute;penses de l'Union, qui repr&eacute;sentait 387 milliards d'euros sur sept ans en 2021-2027, dont 270 milliards d'aides directes aux agriculteurs.Selon un document de travail que l'AFP a pu consulter, la Commission europ&eacute;enne devrait proposer d'int&eacute;grer la PAC &agrave; un nouveau grand fonds de "partenariat national et r&eacute;gional", ce que redoutaient les responsables agricoles.&nbsp;<aside class="read-also">
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La PAC continuera toutefois de disposer d'un "r&egrave;glement sp&eacute;cifique", assure une source au sein de la Commission, et de moyens financiers fl&eacute;ch&eacute;s : aides directes aux agriculteurs, investissements, gestion des risques, soutien aux petits exploitants.Au moins deux dispositifs quitteraient cependant le giron des financements PAC pour rejoindre ceux destin&eacute;s &agrave; la coh&eacute;sion des territoires : le programme "Leader" sur le d&eacute;veloppement des r&eacute;gions rurales d&eacute;favoris&eacute;es et une initiative baptis&eacute;e "Akis" sur l'innovation agricole.&nbsp;"On rend les choses plus flexibles", explique-t-on au sein de l'ex&eacute;cutif europ&eacute;en.La Commission met &eacute;galement en avant un nouveau dispositif pour financer le remplacement des agriculteurs en cas de vacances ou de naissance d'un enfant.<h2 class="MsoPlainText">Vers une Pac de moins en moins commune</h2>Avant cette fuite,&nbsp;le Copa-Cogeca&nbsp;avait d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; une "marche symbolique" mercredi 16 juillet devant la Commission &agrave; Bruxelles.&nbsp;"Centraliser les financements de l'UE dans un fonds unique (...) risque de dissoudre la politique agricole commune", avec "moins de garanties", redoutait la profession.&nbsp;Cela "retarderait des investissements essentiels et cr&eacute;erait des disparit&eacute;s importantes entre les &Eacute;tats membres", jugeait le Copa-Cogeca.Le gouvernement fran&ccedil;ais a &eacute;galement r&eacute;clam&eacute; le maintien des "deux piliers" de la PAC actuelle : aides directes aux agriculteurs et d&eacute;veloppement rural.&nbsp;Avant la fuite dans la presse, la ministre Annie Genevard avait fait part &agrave; Bruxelles de son "haut niveau de pr&eacute;occupation".&nbsp;"Ce que nous craignons &eacute;videmment beaucoup, c'est une dilution du budget de la PAC qui lui ferait perdre son caract&egrave;re sp&eacute;cifique", a insist&eacute; la Fran&ccedil;aise, avant une r&eacute;union avec ses homologues europ&eacute;ens le 14 juillet.<aside class="read-also">
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Simplification des versements ou "dilution" de la politique agricole commune ? Bruxelles prépare une nouvelle architecture budgétaire pour la PAC, selon un document qui a fuité lundi 14 juillet, deux jours avant la présentation à haut risque du futur budget européen.

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