Sécheresse : « développer une agriculture plus économe en eau »

Pour une meilleure gestion de l’eau en période de sécheresse, Stéphane Travert et Nicolas Hulot ont présenté ce mercredi, en conseil des ministres, une série de mesures concrètes. Parmi ces actions, le gouvernement ambitionne grâce à l’innovation de « développer une agriculture plus économe en eau. »

Le ministère de l'agriculture et le ministère de la transition écologique s'inquiètent dans un communiqué commun d'une « situation hydrologique préoccupante » en France, qui pourrait devenir « commune » à partir de 2050, en raison du dérèglement climatique. Pour faire face à la sécheresse actuelle, des arrêtés préfectoraux de restriction d'usage de l'eau ont été mis en place dans 82 départements dont 30 imposant l'arrêt des prélèvements d'eau non prioritaires. Afin de ne plus gérer seulement les périodes de crises, le gouvernement veut « prendre en compte les changements de long terme pour préserver durablement les ressources naturelles notamment pendant la saison des basses eaux. »

Pour préserver la ressource en eau, Stéphane Travert et Nicolas Hulot ont présenté ce mercredi, en conseil des ministres, une série de mesures concrètes avec dans le viseur deux objectifs : « encourager la sobriété des usages et réguler en amont la ressource, grâce notamment à l'innovation » ainsi que « faire émerger, dans l'ensemble des territoires, des solutions adaptées aux besoins et aux contextes locaux. »

Le ministère de l'agriculture et le ministère de la transition écologique s'inquiètent dans un communiqué commun d'une « situation hydrologique préoccupante » en France, qui pourrait devenir « commune » à partir de 2050 en raison du dérèglement climatique. Pour faire face à la sécheresse actuelle, des arrêtés préfectoraux de restriction d'usage de l'eau ont été mis en place dans 82 départements dont 30 imposant l'arrêt des prélèvements d'eau non prioritaires. Afin de ne plus gérer seulement les périodes de crises, le gouvernement veut « prendre en compte les changements de long terme pour préserver durablement les ressources naturelles notamment pendant la saison des basses eaux. » 

Economies d'eau

Pour encourager la sobriété des usages le gouvernement souhaite « engager les citoyens, les entreprises ainsi que les administrations et les services publics dans des démarches d'économies d'eau, grâce notamment à des campagnes de  proximité de sensibilisation et de communication, tout au long de l'année » ainsi que « poursuivre les investissements avec les collectivités pour accentuer la maintenance des réseaux afin de réduire au maximum les fuites dans les canalisations et favoriser la réutilisation des eaux usées traitées, quand cela est pertinent. »

Pour la partie agricole, le gouvernement envisage de « développer une agriculture plus économe en eau et multi-performante, notamment grâce au choix des assolements ; progresser encore, via l'innovation, dans l'efficience de l'irrigation » ainsi que « réaliser, là où c'est utile et durable, des projets de stockage hivernal de l'eau afin d'éviter les prélèvements en période sèche. » Et enfin, « soutenir et valoriser la recherche et le développement de nouvelles solutions dans nos différents organismes scientifiques ainsi que dans les pôles de compétitivité hydrique. »

Conscient des enjeux, Stéphane Travert a indiqué avoir « la volonté d'aider l'agriculture à anticiper et à atténuer les effets du changement climatique. » Pour le ministre « cela passe par une approche globale : une agriculture moins gourmande en eau et une optimisation de la ressource via l'utilisation des pluies hivernales pour protéger les ressources en été. »

Solutions locales

Autre objectif, « faire émerger des solutions locales adaptées dans l'ensemble des territoires ». Pour cela, le gouvernement a identifié des actions à mettre en place : « élaborer un deuxième Plan national d'adaptation au changement climatique d'ici fin 2017 pour mieux adapter les actions aux conséquences locales du changement climatique », « soutenir le déploiement du plan d'actions « eau et assainissement » en outre-mer » ainsi que « accompagner les collectivités locales compétentes dans le domaine de la préservation de l'eau et des milieux aquatiques, notamment via les Agences de l'eau. » Pour cela, le gouvernement veut « mobiliser les préfets coordonnateurs de bassin pour dynamiser les projets de territoires, qui permettent une concertation, avec l'ensemble des partenaires, sur les besoins locaux en eau » enfin « mettre en place une cellule d'expertise afin de dénouer les éventuelles difficultés rencontrées dans la gestion de la ressource en eau en agriculture. Cette cellule sera placée sous l'autorité conjointe des ministres de la Transition écologique et solidaire et de l'Agriculture et de l'Alimentation. D'ici le 31 octobre, la cellule d'expertise examinera les cas de tous les projets de territoires en cours pour voir s'il est possible d'accélérer leur réalisation, et rendra compte aux ministres des conséquences à tirer de cet exercice. »