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Dermatose nodulaire contagieuse : l'Etat détaille les modalités d'indemnisation des éleveurs
L'Etat indemnisera les propriétaires d'animaux euthanasiés et prendra en charge l'élimination des carcasses en cas d'abattage de bovins dans le cadre du plan de lutte contre la propagation de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), selon un arrêté publié au Journal officiel le 18 juillet, qui en détaille les modalités.
"L'Etat indemnise les propriétaires d'animaux abattus et les denrées et produits détruits sur ordre de l'administration" ainsi que "les opérations de nettoyage et de désinfection" réalisées par une entreprise agréée, indique l'arrêté daté du 16 juillet. L'Etat prend aussi en charge "la collecte, le transport et l'élimination des cadavres des animaux abattus sur ordre de l'administration", ajoute l'arrêté.
Côté vétérinaires, l'Etat prend en charge la visite dans les élevages suspectés d'être infectés, les prélèvements, les analyses auprès de laboratoires agréés et les actes d'euthanasie en cas d'infection avérée. Ces dispositions "s'appliquent aux actions de police sanitaire, de dépeuplement et de vaccination survenues à compter du 23 juin" dernier, détaille l'arrêté.
Le ministère de l'Agriculture avait annoncé mercredi que la détection d'un cas de DNC dans un élevage de bovins entraînerait l'abattage total des animaux dans le foyer d'infection et une campagne de vaccination obligatoire dans la zone autour. Des mesures destinées à faire face à l'apparition fin juin en France de cette maladie.
Après l'apparition d'un premier cas en Italie, le 20 juin en Sardaigne, un premier cas de dermatose nodulaire en France a été détecté le 29 juin à Entrelacs, en Savoie. Depuis, la propagation est rapide : au 16 juillet, ce sont 26 foyers qui ont été détectés dans deux départements, la Savoie et la Haute-Savoie, selon le site du ministère.
Dans un communiqué commun publié hier, la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs, les Chambres d'agriculture France, la FNB et la Coopération agricole avaient demandé à l'Etat d'indemniser "les animaux abattus à leur juste valeur, tout comme les perte de production en attendant le repeuplement des cheptels".
Ils réclament également une mobilisation "massive" pour "une vaccination la plus rapide possible", "lueur d'espoir dans ce contexte extrêmement difficile".
De son côté, la Confédération paysanne a réaffirmé son "opposition aux abattages totaux des troupeaux dès la première analyse positive à la DNC". Plusieurs de ses membres se relaient dans deux fermes pour faire barrage aux abattages. "Au regard de l'expérience des autres pays européens touchés par la maladie, notamment en 2015-2018, d'autres stratégies plus ciblées devraient être envisagées en concertation avec les éleveurs et les éleveuses", plaide le syndicat.