VIDEO - Pac2017 : dossier signé pour Aurélien Lebeau

En 2025, le bonus haies de la PAC a triplé

Les agriculteurs, des retraités (bientôt) comme les autres

Les entreprises de travaux agricoles pourraient encore faire davantage…

<p><em>« Il nous manque un haut-jet ici » ; « Il faut bien tremper les racines dans le pralin » ; « Enfile la chaussette autour de l’arbre » ; « On remet de la terre et on tasse bien ».</em> Les enfants qui ont participé, ce jeudi 11 décembre, à la mise en place d’une haie bocagère en bordure d’une parcelle agricole à Pontchâteau (44), ne sont pas loin d’être devenus des pros de la plantation d’arbres !</p><p>En effet, une grande partie d’entre eux avaient déjà effectué à une opération similaire l’an dernier, alors qu’ils étaient en CM1. Et pour leur deuxième chantier de plantation, <em>« c’est peu dire qu’ils étaient motivés »,</em> note Aude Chiron, architecte-paysagiste de l’entreprise Nature humaine, qui a participé à la formation et à l’encadrement de la quarantaine de jeunes planteurs de l’école L’Orange bleue de Malville.</p> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/9/8/8168903-1-fre-FR/079785baca0c-PCenfantsarbers3.JPG" alt="" height="586" width="1000" /><figcaption>« Encadrer un groupe d’enfants n’est pas plus difficile qu’encadrer un groupe d’agriculteurs », plaisante Thomas Huneau, conseiller agroforestier à la chambre d’agriculture des Pays de la Loire. (© Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2>Des enfants acteurs de la transition écologique</h2><p>Tous bien équipés de gants, dont certains étaient quand même un peu trop grands pour eux, de bottes étanches et de vêtements chauds, les enfants des deux classes de CM2 n’ont pas rechigné à la tâche : en une matinée, ils ont planté 175 arbres, bravant sans souci le froid, le brouillard, la boue et même le pralin <em>: « C’est un mélange de bouse de vache, d’eau et terre, et ce n’est pas dégoûtant »</em>, explique l’un d’entre eux.</p><p>Comme l’an dernier, cette opération de plantation d’une haie agricole par des scolaires a été réalisée avec le soutien de l’association « Des enfants et des arbres ». Créée en 2020, agréée par l’Éducation nationale, cette association invite les enfants à être <em>« des acteurs de la transition écologique »</em>. Elle souhaite les rapprocher de <em>« ceux qui les nourrissent »</em> et les éduque aux enjeux agricoles de demain.</p><aside class="factbox">
 <h2>BON À SAVOIR</h2>
 <p>A l'issue de la 6e saison de plantation, dans le cadre de l'association "Des enfants et des arbres", 28 000 enfants auront plongé leurs mains dans la terre, plantant 200 000 arbres, chez 565 agriculteurs à travers toute la France.</p>
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<p>En l’occurrence, dans cette opération de plantation, la fourniture des arbres et l’expertise conseil de la chambre d’agriculture, ont été financés par le SBVB (Syndicat du bassin versant du Brivet) dans le cadre d’un Contrat territorial eau. L’association Des enfants et des arbres s’est concentrée sur les aspects éducatifs, en prenant en charge les interventions en classe d’Aude Chiron, architecte-paysagiste, et en dédommageant le temps passé par Loïc Mallard, l’exploitant.</p> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/0/9/8/8168909-1-fre-FR/4ad619e58543-2PCenfantsarbres2.png" alt="" height="807" width="562" /><figcaption>Tya et Ezra, deux élèves de CM2 de l’école élémentaire L’Orange bleue de Malville, avec un alisier torminal qu’ils s’apprêtent à planter. (© Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<p><em>« Comme ils connaissaient déjà un peu la haie, ses différentes strates, les notions d’arbres haut-jets, en cépées et buissonnants, j’ai fait une petite mise à niveau,</em> décrit Aude Chiron.<em> J’ai ensuite davantage évoqué le cycle de l’eau, les rôles de la haie dans la filtration des pollutions et dans la lutte contre le ruissellement et l’érosion ».</em> </p><p>L’architecte-paysagiste a même pu leur donner des nouvelles des arbres qu’ils avaient plantés l’an dernier : <em>« Tous les arbres ont poussé : les enfants ont très bien travaillé ».</em> C’est donc un bon départ pour des arbres qui devraient vivre au moins une cinquantaine d’années.</p><h2>Susciter des vocations pour le travail de la terre ?</h2><p>Loïc Mallard, l’agriculteur, est venu en classe accompagné de Manon, l’une de ses salariées, pour présenter sa ferme de polyculture-élevage conduite en bio (bovins viande, chèvres laitières, cultures de vente). Il a rappelé aux enfants sa motivation pour récréer du bocage et comment les arbres font partie intégrante de son système.</p> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/9/8/8168906-1-fre-FR/106fc0b5b55e-PCenfantsarbres4.jpg" alt="" height="900" width="1599" /><figcaption>Loïc Mallard, l’un des associés de la Ferme de Genêts (à droite) avec les enfants et leurs accompagnateurs ayant participé à la plantation de ce 11 décembre. (© Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<p><em>« Cela permet d’apprendre quelque chose de concret aux enfants</em>, souligne de son côté, Manon, la salariée agricole. <em>Notre intervention en classe, puis l’accueil des enfants à la ferme, permet de leur dire que l’agriculture est un milieu prêt à les accueillir. Et qui sait, peut-être allons-nous susciter des vocations ?</em> <em>».</em></p>


Planter des haies bocagères, quand on est agriculteur, c’est bien. Mais les faire planter par des enfants, en les sensibilisant au passage à l’importance des arbres et aux enjeux agricoles d’avenir, c’est encore mieux. Une opération de plantation soutenue par l’association « Des enfants et des arbres » a eu lieu le 11 décembre dernier, en Loire-Atlantique.

Des enfants et des arbres : bourgeons d’avenir

<p><strong>Nou</strong>s avons rencontré Jérôme Depoizier, vigneron, pour qu'il nous parle de sa démarche en agriculture biologique.</p><h2><strong>De la vigne au troupeau : retrouver l'équilibre sur 30 hectares</strong></h2><p>Avec son épouse, Jérôme Depoizier dirige le <a href="https://www.chateauboutinet.fr/" target="_blank">Château Boutinet</a>, une exploitation familiale de 30 hectares (vignes, prairies et forêts) certifiée en Agriculture Biologique depuis 2020. Mais pour ce vigneron, le bio n'était qu'une étape. L'objectif était d'apporter plus de micro-vie et <a href="https://nouvelle-aquitaine.cuma.fr/un-giee-pour-faire-evoluer-les-pratiques-viticoles/" target="_blank">d'équilibre au vignoble</a>.</p><p>La solution est venue des prairies : au lieu de les laisser en friche, l'idée fut d'introduire un troupeau de brebis pour l'éco-pâturage. Le choix s'est porté sur la race Southdown, une race rare en voie de disparition, ajoutant un côté conservationniste au projet.</p><p>Jérôme Depoizier : <em>"L'idée, c'était d'essayer de valoriser un petit peu nos prairies... on s'est rabattu sur les brebis et finalement c'est un super compromis. Ça nous permet de pâturer l'hiver dans les vignes."</em></p><figure style="text-align: center;">
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 <figcaption>Quand les brebis réinventent la viticulture</figcaption>
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<h2><strong>Les secrets du piétinement des moutons dans le vignoble</strong></h2><p>L'introduction du troupeau a transformé la gestion du sol. Fini les longues heures de tonte printanière ! Les bénéfices de ces auxiliaires naturels sont impressionnants :</p><ol><li>Tonte naturelle : L'hiver, les brebis assurent un désherbage parfait entre les rangs, permettant de "sortir de l'hiver avec un sol propre".</li><li>Aération des sols : Le piétinement des moutons aère le sol et améliore sa structure.</li><li>Fertilisation : Les déjections enrichissent le sol en matières organiques et favorisent la vie microbienne.</li><li>Efficacité du travail du sol : Une fois les brebis passées, le sol est bien tondu, rendant le passage des outils mécaniques bien plus efficace et simple.</li></ol><h2><strong>La Cuma : l'intelligence collective contre l'isolement et les coûts</strong></h2><p>Pour pouvoir travailler ses sols en bio dans les meilleures conditions et sans attendre, Jérôme Depoizier ne peut pas se permettre d'être sans matériel. Mais investir seul dans des équipements de pointe représente un coût important.</p><p>C'est là que la Cuma de l'Union intervient.</p><p>Jérôme Depoizier : "Aujourd'hui, un tracteur correct, c'est 65 000 €. Un outil de travail de sol correct, c'est minimum 15 000 €. Je ne vais pas vous faire un dessin sur la conjoncture actuelle du monde viticole, c'est bien de pouvoir acheter en Cuma comme ça on n'a pas à supporter l'intégralité de l'investissement."</p><p>La <a href="https://nouvelle-aquitaine.cuma.fr/decouvrir-la-federation/decouvrir-le-reseau-cuma/la-cuma-des-benefices-a-tous-les-niveaux-2/">Cuma </a>est bien plus qu'un simple espace de mise à disposition de matériel :</p><ul><li>Matériel performant : Accès à des outils neufs et adaptés au bio (comme les équipements de travail du sol) qui seraient inabordables individuellement.</li><li>Sécurité et souplesse : Possibilité de se "dépanner rapidement" en cas de panne mécanique sur le matériel de l'exploitation, assurant la continuité des travaux agricoles.</li><li>Création de lien : "C'est l'avantage d'être en groupe... Ça permet de créer du lien."</li></ul><figure style="text-align: center;">
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 <figcaption>Pourquoi être en Cuma ?</figcaption>
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<h2>Un soutien indispensable : l'accompagnement de la fédération des Cuma de proximité</h2><p>Derrière le succès de ces projets mutualisés, il y a un accompagnement crucial. La <a href="https://3347.cuma.fr/les-chiffres-cles-en-gironde-lot-garonne/" target="_blank">Fédération des Cuma Gironde et Lot-et-Garonne</a> est le pilier qui garantit la bonne marche des Cuma de son territoire. Son rôle est multiple :</p><ul><li>Soutien économique : Elle aide à réaliser des études de faisabilité et à structurer les investissements, assurant que l'achat de matériel (tracteurs, outils spécialisés) soit financièrement viable pour le groupe.</li><li>Gestion et formation : Elle apporte un appui juridique et comptable indispensable et forme les responsables des Cuma à la gestion de groupe, un facteur clé de réussite dans la mutualisation.</li><li>Recherche de financements : La Fédération est un intermédiaire essentiel pour mobiliser les aides publiques et les financements bancaires, allégeant d'autant la charge pour les adhérents.</li></ul><p>L'expérience du Château Boutinet et de la Cuma De L'Union est une illustration concrète de la manière dont coopération et <a href="https://nouvelle-aquitaine.cuma.fr/faire-bouger-lagriculture/transition-agroecologique/">agroécologie </a>s'unissent pour construire une agriculture plus résiliente.</p>


Face à la pression économique et aux impératifs écologiques, les agriculteurs doivent faire preuve d'ingéniosité. Aujourd'hui, nous mettons en lumière une exploitation girondine qui combine retour aux fondamentaux et mutualisation : le Château Boutinet, où les brebis Southdown et la Cuma de L'Union forment un duo gagnant.

Gestion de l'exploitation

Installation et transmission

Transitions

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Lundi 05/06/2017

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