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Zones défavorisées: le ministre de Agriculture réunira mercredi le groupe de travail national
Le ministre de Agriculture Stéphane Travert va réunir mercredi le groupe de travail national sur les zones défavorisées, dont la révision inquiète beaucoup les agriculteurs, en vue de proposer à la mi-février une nouvelle carte.
"Le ministre réunira la semaine prochaine le groupe de travail national. Il proposera une carte des zones défavorisées simples (ZDS) au Président de la République à la mi-février, conformément à la demande de celui-ci", annonce vendredi un communiqué du ministère. La nouvelle carte est appelée à remplacer au 1er janvier 2019 la carte actuelle, qui date de 1976. Elle détermine notamment le versement de l'indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) hors montagne, une aide à laquelle est consacrée chaque année un peu plus d'un milliard d'euros. Les agriculteurs, qui craignent de perdre des aides sans lesquelles leurs exploitations ne seraient plus viables, se sont beaucoup mobilisés ces deux dernières semaines. Le ministre a reçu vendredi matin une délégation de représentants des exploitants agricoles d'Occitanie et de Lot-et-Garonne pour faire le point.
"Je comprends l'inquiétude des agriculteurs, l'ICHN étant une aide importante pour nombre d'entre eux. L'Etat doit jouer son rôle pour définir la carte la plus équitable possible dans un faisceau de contraintes difficile. Il devra aussi être aux côtés des agriculteurs dont l'exploitation va sortir de la carte", a assuré Stéphane Travert, cité dans le communiqué. "Le ministre s'est engagé à retravailler la carte, car l'Occitanie mérite un rattrapage", a indiqué à l'AFP Alain Lafragette, président de la FDSEA du Lot. Il dénonce "l'exclusion persistante et irréaliste de près de 500 communes en Occitanie du zonage des zones défavorisées".
Selon le ministère, "les dernières simulations réalisées n'étant pas soutenables au plan réglementaire (dépassement du seuil de surfaces pouvant être classées) et au plan budgétaire, un réexamen de l'ensemble des critères envisagés depuis le début des travaux, y compris les plus récents, est en cours". La révision de la carte a été rendue obligatoire au niveau européen à la suite des critiques de la Cour des comptes européenne sur l'hétérogénéité trop importante entre les Etats membres et la non justification du maintien de l'éligibilité de certaines zones. Le sujet fait l'objet, selon le ministère, "d'échanges avec les professionnels agricoles depuis 2016". Une fois la carte mise au point en France, les critères retenus devront être validés par la Commission européenne.