Apparition de la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) sur notre territoire

Alors que tous les signaux étaient au vert pour passer une fin d’année sereinement c’est un nouveau coup dur pour l’élevage.

Conjoncture –  Place au Sommet de l’élevage (du 03 au 6 octobre), dans un climat de très forte tension au regard de la résurgence de la FCO et de l’apparition sur notre territoire de la maladie hémorragique épizootique (MHE). Si la première est bien connue et peut bénéficier d’un vaccin qui permet aux animaux d’être exportés, la seconde dont les symptômes sont proches de ceux de la FCO est sans protection. C’est un retour en arrière de 18 ans, quand en août 2006, la FCO débarquait sur notre territoire. Chacun se rappelle les multiples zonages qui ont fortement affecté le commerce. C’est reparti, même si l’administration a su tirer certains enseignements du passé.

Pour le moment, les cas découverts dans le Sud-Ouest du pays ont généré une zone de protection réglementaire de 150 km ou 13 départements sont entièrement ou partiellement concernés. Les modalités de mouvement entre les régions évoluent de jour en jour, avec à ce jour une possibilité de sortir des animaux d’élevage de la zone réglementée (avec une PCR MEH et une désinsectisation), mais l’export n’est toujours pas possible de ce zonage dans l’attente d’accords bilatéraux (en discussion).

Les exportations vers l’Algérie sont stoppées, dans l’attente de nouvelles conditions vis-à-vis de cette nouvelle maladie. La Tunisie est de nouveau ouverte à partir de la zone indemne. L’inquiétude est forcément très grande chez les opérateurs qui avaient mis en préparation des animaux pour ces marchés. Ils se sont activés toute la semaine pour réorienter très rapidement ces animaux de zone indemne vers l’Italie ou l’Espagne. En prenant conscience des risques de blocage ou de nouvelles contraintes, de nombreux éleveurs du centre du pays renforcent leurs sorties.

Cette MHE perturbe non seulement le secteur commercial, mais les conséquences sanitaires ne sont pas anodines sur les élevages atteints.  

Le Sommet de l’élevage devrait être épargné, mais la surveillance sera accrue. La durabilité dans les élevages sera le sujet phare, avec un axe environnemental fort, pour préserver l’élevage et motiver les jeunes générations, dans un contexte où les cessations n’ont jamais été aussi nombreuses. Le vivier est présent, mais les contraintes en découragent plus d’un, malgré un paysage économique beaucoup plus favorable. Les plus motivés devront être sérieusement accompagnés dans leurs modèles économiques face à des contraintes administratives et environnementales de plus en plus lourdes. L’observation macroéconomique du marché laisse apparaître un déficit croissant de l’offre au regard d’une décheptellisation galopante. Mais il faudra inévitablement que le monde de l’élevage s’adapte à la demande du marché, si on veut résister aux importations.  

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