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 <figcaption>Simulations climatiques : comment &ccedil;a marche ? - ARVALIS-infos.fr</figcaption>
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Témoignage d'Olivier Deudon, administrateur de base de données météo chez ARVALIS, nous explique les principes d’un modèle climatique et les incertitudes associées à ce type de projections.

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Si le r&ocirc;le du m&eacute;thane dans les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre du secteur agricole est bien connu, c&rsquo;est moins le cas du protoxyde d&rsquo;azote. Ce gaz &eacute;mis par volatilisation lors de l&rsquo;&eacute;pandage d&rsquo;engrais azot&eacute; poss&egrave;de un potentiel de r&eacute;chauffement environ 270 fois plus important que le CO&sup2;. En syst&egrave;me grandes cultures, il repr&eacute;sente un levier primordial pour r&eacute;duire les &eacute;missions de GES du secteur, bien plus efficace que la r&eacute;duction de la consommation de GNR, dont la part totale dans les &eacute;missions agricoles ne d&eacute;passent pas les 10&nbsp;%.Pour actionner ce levier, la premi&egrave;re &eacute;tape passe par la sensibilisation des producteurs. C&rsquo;est l&rsquo;un des r&ocirc;les de R&eacute;mi Taysse, conseiller Agronomie au sein du CerFrance Vend&eacute;e, qui accompagne les agriculteurs dans leur d&eacute;marche de diagnostic carbone. &laquo;&nbsp;Lors du premier rendez-vous, je d&eacute;taille les &eacute;missions de GES en agriculture dont le N2O. G&eacute;n&eacute;ralement, ils sont au courant de la volatilisation de l&rsquo;engrais mais sans se rendre compte de l&rsquo;importance de ce gaz. Apr&egrave;s cette premi&egrave;re approche, ils saisissent tr&egrave;s vite&nbsp;&raquo; rapporte-t-il.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/comprendre-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture~reduire-les-emissions-de-carbone-de-mon-exploitation">R&eacute;duire les &eacute;missions de carbone de mon exploitation</a>
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<h2>Gaz &agrave; effet de serre, se tourner vers l'ur&eacute;e prot&eacute;g&eacute;e</h2>Pour r&eacute;duire les &eacute;missions de protoxyde d&rsquo;azote, l&rsquo;une des solutions possibles est l&rsquo;utilisation d&rsquo;ur&eacute;e prot&eacute;g&eacute; ou inhib&eacute;e. La<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/label-bas-carbone-des-couverts-vegetaux-a-toutes-les-sauces#:~:text=%C3%80%20l'%C3%A9chelle%20nationale%2C%20la,462%20kgeqCO2%2Fha%2Fan." target="_blank" title=""> m&eacute;thode Label Bas Carbone (LBC)</a> grandes cultures, pr&eacute;voit ainsi un gain de 317 kgeqCo&sup2;/ha/an en cas d&rsquo;utilisation d'un inhibiteur de nitrification.En Vend&eacute;e, Fabrice Bonnet, associ&eacute; sur un Gaec qui produit du lait de ch&egrave;vre et une centaine d'hectares de cultures c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res a test&eacute; durant une campagne ce type d&rsquo;engrais. &laquo;&nbsp;Nous aimons bien utiliser des engrais qui durent dans le temps&nbsp;&raquo; &eacute;voque-t-il. Cette ann&eacute;e-l&agrave;, il fait son premier apport d&rsquo;ur&eacute;e prot&eacute;g&eacute;e le 20 mars, soit un peu plus t&ocirc;t que l&rsquo;itin&eacute;raire cultural classique. &laquo; Pour l&rsquo;ur&eacute;e prot&eacute;g&eacute;e c&rsquo;&eacute;tait d&eacute;j&agrave; trop tard. Il faut&nbsp;lui laisser le temps de se lib&eacute;rer. Il aurait fallu que je passe dix jours plus t&ocirc;t. Heureusement c&rsquo;&eacute;tait le premier passage. Si cela &eacute;tait arriv&eacute; sur le deuxi&egrave;me passage, la culture aurait &eacute;t&eacute; trop avanc&eacute;e quand l&rsquo;azote aurait &eacute;t&eacute; disponible&nbsp;&raquo; souligne-t-il. Pour autant les r&eacute;sultats sont l&agrave;. Le bl&eacute; atteint les 70 q/ha, l&rsquo;objectif que se fixe chaque ann&eacute;e les associ&eacute;s du Gaec. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est une solution qui &eacute;tait un peu plus cher mais qui reste correct en terme de co&ucirc;t&nbsp;&raquo; assure le producteur.Pour R&eacute;mi Taysse, l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;ur&eacute;e prot&eacute;g&eacute;e ne s&rsquo;arr&ecirc;te pas &agrave; l&rsquo;aspect environnemental. &laquo;&nbsp;La transformation de la forme ur&eacute;ique vers l&rsquo;ammonium se fait plus lentement. L&rsquo;azote est disponible sur une plus longue dur&eacute;e &agrave; des doses plus adapt&eacute;es&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/6/1/5941662-1-fre-FR/ebf0be28a638-cerfrance-jpg" alt="cerfrance" height="800" width="533" /><figcaption>R&eacute;my Taysse - Conseiller agronome - Cerfrance Vend&eacute;e</figcaption></figure>

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Cette disponibilit&eacute; diff&eacute;r&eacute;e est particuli&egrave;rement int&eacute;ressante pour certaines cultures. Il &eacute;voque le cas du ma&iuml;s dont le besoin en azote est important au stade 10 feuilles, alors que l&rsquo;apport d&rsquo;engrais se fait avant le fermeture du rang entre 4 et 10 feuilles, voire au semis. &laquo;&nbsp;En r&eacute;duisant la volatilisation, il y aussi un aspect &eacute;conomique car l&rsquo;agriculteur perd moins d&rsquo;engrais&nbsp;&raquo; ajoute-t-il.<h3>Ammonitrate et enfouissement</h3>Pour r&eacute;duire les &eacute;missions de GES li&eacute;es au N2O, d&rsquo;autres pistes existent. L&rsquo;enfouissement en est une. La m&eacute;thode LBC grandes cultures calcule un gain d&rsquo;&eacute;mission de GES de l&rsquo;ordre de 219 kgeqCO&sup2;/ha/an pour l&rsquo;activation de ce levier.L&rsquo;utilisation d&rsquo;ammonitrate en lieu et place de l&rsquo;ur&eacute;e est &eacute;galement reconnue par la m&eacute;thode LBC du minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture. Elle repr&eacute;sente une r&eacute;duction des &eacute;missions de GES de l&rsquo;ordre de 114 kgeqCO&sup2;/ha/an pour la substitution de 100kgN d&rsquo;ur&eacute;e par 100kgN d&rsquo;ammonitrate.De mani&egrave;re &eacute;vidente, la r&eacute;duction de l&rsquo;apport d&rsquo;engrais min&eacute;ral azot&eacute; entra&icirc;ne &eacute;galement une diminution des &eacute;missions de CO&sup2;. Elle est chiffr&eacute;e &agrave; hauteur de 12,7kgeqCO&sup2;/kgN. Ce calcul prend en compte l&rsquo;utilisation au champ, mais aussi la fabrication de l&rsquo;engrais. Selon la m&eacute;thode LBC grandes cultures, plusieurs leviers sont actionnables sur ce sujet. Il s&rsquo;agit par exemple d&rsquo;un ajustement du calcul de dose pr&eacute;visionnel en fonction d&rsquo;objectifs de rendement r&eacute;alisable. Cela passe &eacute;galement par la prise en compte des conditions climatiques pour le d&eacute;clenchement des apports ou encore l&rsquo;utilisation d&rsquo;outil de pilotage ou de modulation intraparcellaire.<h3>Le CerFrance Vend&eacute;e accompagne les exploitants vers les cr&eacute;dits carbone</h3>Depuis 3 ans, le CerFrance Vend&eacute;e propose d&rsquo;accompagner ses clients dans un <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/comprendre-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture~reduire-les-emissions-de-carbone-de-mon-exploitation" target="_blank" title="">diagnostic carbone.</a> Si les &eacute;leveurs ont &eacute;t&eacute; les premiers &agrave; franchir le pas avec une vingtaine d'engag&eacute;s dans les appels &agrave; projet, notamment de France Carbon Agri, les c&eacute;r&eacute;aliers leur embo&icirc;tent le pas. &laquo;&nbsp;Nous avons commenc&eacute; cette ann&eacute;e des diagnostics carbones en grandes cultures avec les outils CAP2ER et SysFarm. Nous allons avoir 3 exploitants engag&eacute;s dans l&rsquo;appel &agrave; projet &agrave; venir de France Carbon Agri&nbsp;&raquo; d&eacute;taille R&eacute;mi Taysse.

L’utilisation d’engrais azoté d’origine minérale représente le deuxième poste d’émission de gaz à effet de serre (GES) en agriculture. La méthode Label Bas Carbone grandes cultures prévoit des leviers pour réduire ces émissions en jouant sur les formes d’engrais utilisés, en utilisant notamment de l’urée protégée ou inhibée.

Label bas carbone : jouer sur les engrais pour limiter les gaz à effet de serre.

Pr&eacute;sent&eacute; par la Commission europ&eacute;enne en 2021, le paquet &laquo;&nbsp;Fit for 55&nbsp;&raquo; (par&eacute; pour 55) fixe &agrave; l&rsquo;UE une trajectoire de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) de 55% &agrave; l&rsquo;horizon 2030, puits&nbsp;de carbone inclus, comparativement &agrave; 1990. Ainsi, en 2030, la France ne devra pas d&eacute;passer le plafond de 270 millions de tonnes &eacute;quivalent CO2 (MteCO2), pallier interm&eacute;diaire, avant d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone en 2050. Probl&egrave;me&nbsp;: en 2022, la France a &eacute;mis 408 MteC02 selon les chiffres (pr&eacute;visionnels) du Centre interprofessionnel technique d&rsquo;&eacute;tudes de la pollution atmosph&eacute;rique (Citepa), en baisse de 2,5% sur un an, de 12% sur 5 ans. Une d&eacute;crue trop faible pour atteindre l&rsquo;objectif fix&eacute; &agrave; 2030.<h2>L&rsquo;agriculture relativement &eacute;pargn&eacute;e</h2>Pour respecter ses engagements europ&eacute;ens, la France va donc devoir amplifier le rythme de sa d&eacute;carbonation. C&rsquo;est l&rsquo;enjeu de la Loi de programmation quinquennale sur l&rsquo;&eacute;nergie et le climat, qui doit &ecirc;tre adopt&eacute;e au cours du second semestre. Dans le cadre du Conseil national de la transition &eacute;cologique, la Premi&egrave;re ministre a d&eacute;voil&eacute; le 22 mai les objectifs assign&eacute;s aux cinq secteurs &eacute;metteurs que sont les transports (29% des &eacute;missions de GES en 2021 selon le Citepa), l&rsquo;agriculture (20,6%), l&rsquo;industrie (19%), le b&acirc;timent (18%), l&rsquo;&eacute;nergie (10%), les d&eacute;chets (3,4%).<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/solnovo-un-demonstrateur-geant-et-participatif-pour-derisquer-les-transitions" target="_blank" title="">Solnovo, un d&eacute;monstrateur g&eacute;ant et participatif pour d&eacute;risquer les transitions</a>
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Tous secteurs confondus, l&rsquo;effort de r&eacute;duction de GES entre 2023 et 2030 s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 138 MteCO2. Le plus gros effort est demand&eacute; au secteur des transports (27% de l&rsquo;effort global) tandis que l&rsquo;agriculture va devoir prendre sa part &agrave; hauteur de 9%, et passer de 81 MteCO2 &agrave; 68 MteCO2, soit une r&eacute;duction de 16% sur les huit prochaines ann&eacute;es. Le b&acirc;timent, l&rsquo;industrie et l&rsquo;&eacute;nergie prendront leur part de r&eacute;duction &agrave; hauteur respective de 25%, 20% et 14%. Les objectifs vont faire l&rsquo;objet de discussions avec les parties prenantes, avant la pr&eacute;sentation d&rsquo;un plan d&eacute;taill&eacute; d&rsquo;ici &agrave; la fin du mois de juin.<h2>Les &eacute;missions de GES en agriculture</h2>Selon le Citepa, l&rsquo;essentiel des &eacute;missions de GES en agriculture est constitu&eacute; de m&eacute;thane (49%), principalement li&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;levage, et de protoxyde d&rsquo;azote (38%), principalement li&eacute; &agrave; la fertilisation des cultures, le solde (13%) &eacute;tant d&ucirc; &agrave; la consommation d&rsquo;&eacute;nergie.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-albedo-l-autre-levier-climatique-des-prairies" target="_blank" title="">L&rsquo;alb&eacute;do, l&rsquo;autre levier climatique des prairies</a>
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Entre 1990 et 2020, les &eacute;missions de de GES ont diminu&eacute; de 12% dans le secteur agricole, sous l&rsquo;effet de la diminution de la taille du cheptel bovin (animaux moins nombreux mais plus productifs) et de l&rsquo;optimisation de la fertilisation azot&eacute;e.

Pour atteindre l’objectif de réduction de 55% des émissions de GES d’ici à 2030, l’agriculture va devoir accentuer son effort de 9%, contre 27% pour les transports, 25% pour le bâtiment, 20% pour l’industrie et 14% pour l’énergie.

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[vidéo] Articles et actus techniques Les modèles climatiques s'améliorent mais gardent des sources d'incertitudes