Bovin boucherie : la tendance reste ferme dans les laitières

[Bovins de boucherie : analyse commerciale sem 30-2021]

Bovins races allaitantes : L’activité commerciale est convenable, mais l’absence de rapport de force entre la production et la transformation depuis la mise en place de la loi EGALIM, annihile tout mouvement tarifaire. On ne peut plus vraiment parler de commerce, face à la planification et au contingentement des échanges. Le marché des femelles destinées à la cheville échappe quelque peu à cette main mise par les industriels, même si le plus gros des volumes est destiné à la boucherie traditionnelle. Les tarifs se maintiennent pour les Blondes d'Aquitaine lourdes, les bonnes femelles Aubrac, Parthenaises ou les Limousines de qualité bouchère, avec une demande soutenue des boucheries sur les zones de villégiature. Dans les réformes allaitantes, l’offre tend à progresser avec les premières ventes de sécheresse. Le marché de la Charolaise « cœur de gamme » revêt un enjeu beaucoup plus politique, puisque c’est celui qui est scruté par les syndicats. L’absence de progression des prix sur ces grilles de remontée d’abattoir montre la faible évolution des ventes dans le Label Rouge. Les magasins qui se sont engagés font le minimum sur le rayon trad. pour garder la paix avec la production. Le commerce reste assez fluide pour les allaitantes d’entrée de gamme, avec des muscles qui vont servir à alimenter les chaines de viande hachée race à viande. 

Réformes laitières – L’offre de la semaine a été très peu abondante, mais les industriels ajustent leur activité en prévision de ventes plus faibles pour ce week-end de chassé-croisé du cœur de l’été. La proportion de jeunes bovins qui reste sur le territoire comble ce déficit de vache. La tendance reste néanmoins positive dans les bonnes vaches Frisonnes, Normandes et Montbéliardes lourdes et bien finies. La demande est normale en taureaux.

Jeunes bovins – L’activité commerciale est plus régulière sur l’Italie, avec l’arrivée des aoûtiens. La tendance est plus active dans la péninsule et se répercute sur un marché français où l’offre se tasse de semaine en semaine. Les tarifs se redressent lentement, mais de façons insuffisantes pour couvrir les coûts de production et redonner confiance aux engraisseurs.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : La vente sera plus calme dans les grandes métropoles mais plus active dans les zones de villégiatures. Les cours devraient être stables à haussiers.

Bovins races laitières : Les tarifs devraient se stabiliser

Jeunes bovins : La vente restera fluide face à une offre peu abondante.