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Bovin : conjoncture sem 49-2020
De la bonne viande sur les tables du réveillon
Cette nouvelle période de confinement a relancé la consommation domestique avec des ménages qui se remette à cuisiner. Comme au printemps (même si c’est un peu moins marqué), les achats sont de proximité dans les boucheries ou les petits magasins de quartier. Les grands distributeurs sont également dans cette mouvance du commerce local avec des achats ciblés sur les produits régionaux, avec la mise en avant du bien-être animal et des éleveurs, notamment dans les rayons à la coupe. Le retour massif des clients dans les magasins pour les achats de Noël apporte un accroissement du flux et donc nécessairement des achats pour la viande, même si ce n’est pas la priorité du moment. La viande hachée reste le produit indémodable et le plus consommé, au détriment des pièces nobles à griller malgré de belle promotion. Dans la boucherie traditionnelle, les clients fidèles restent présents. Dans les campagnes, les animaux de qualité bouchère demeurent correctement valorisés avec souvent un lien très fort entre ces deux professionnels. Le grain de viande de telles ou telles races et la finition sont importants avec des animaux souvent lourds avec de la conformation pour un meilleur rendement à la découpe.
Plus de 2000 animaux haut de gamme ou de qualité bouchère seront commercialisés sur les concours d’animaux de boucherie pour les fêtes de fin d’année. La notoriété des grands concours attire de plus en plus d’artisans bouchers désireux de se démarquer pour les fêtes de fin d’année pour faire plaisir à une clientèle amatrice de bonne viande. La proximité et le local sont des éléments de demande de plus en plus marqués au niveau des GMS, mais ces dernières sont un peu moins motivées, car le manque de main-d’œuvre qualifiée pour travailler cette viande extra fait de plus en plus défaut. De nombreux animaux sont ainsi préparés dans les salles de découpe des abattoirs et livrés en PAD (prêt à découper dans les magasins). Cela n’enlève en rien à la qualité de la viande, mais le professionnel va souvent chercher plus loin les morceaux de première catégorie dans ces très bonnes bêtes.
Les fêtes de fin d’année se feront malheureusement sans la restauration avec un manque à gagner profondément traumatisant pour ces amoureux des bons produits. Ce sera également une grosse perte d’activité pour les pièces nobles avec un impact important sur Rungis (garde-manger du grand Paris). Le report des achats sera-t-il suffisant dans les GMS ? Mais comme la majorité des repas de Noël se feront en famille, une bonne pièce de bœuf ravira toutes les convives.