Bovin : conjoncture sem 51-2020

L’ambiance reste morose dans les fermes

L’ambiance dans les campagnes est morose malgré le relèvement des prix initié par les grands industriels au mois de juillet. Tous les animaux ne bénéficient pas de tarifs rémunérateurs. Le ciblage de la revalorisation sur la Charolaise a laissé sur le bas côté : les Rouges des prés, les Salers et tous les animaux issus de croisement avec des tarifs très loin des 4€ pratiqués dans certains abattoirs. L’élevage allaitant est également malmené par la sous-valorisation des veaux, des broutards et des jeunes bovins. La déstructuration des marchés exports, engendrée par la pandémie de Covid19, a créé des déséquilibres en réorientant les flux des marchandises avec un impact négatif sur les prix. Les éleveurs de tous les pays souffrent. 

Cette fin d’année est marquée par de nombreuses cessations d’activité avec des départs en retraite sans repreneur, mais avec également des éleveurs en grande difficulté que ce soit dans le secteur laitier ou allaitant. L’amour du métier ne suffit plus. La détresse de ces éleveurs doit être accompagnée, car quitter un métier de passion c’est toujours compliqué, même si la très large palette du savoir-faire des éleveurs, leurs ouvrent souvent de belles opportunités pour la suite de leur carrière.