Bovins de boucherie : Demande plus régulière dans les laitières

[Bovins de boucherie : analyse commerciale sem 20-2021]

Bovins races allaitantes : Sur les marchés et dans les abattoirs, l’offre saisonnière est en repli avec des éleveurs qui s’affairent pour les travaux de printemps. Les éleveurs ne se précipitent pas pour vendre avec des animaux qui ont des retards de finition face aux mauvaises conditions d’herbages de ce printemps. La période de soudure sera plus longue avec un décalage dans les sorties chez les herbagers. La demande est un peu plus régulière dans les bonnes femelles de qualité bouchère, avec le déconfinement et les parties de grillade entre amis malgré une météo encore peu favorable pour le week-end de la Pentecôte. La modestie saisonnière de l’offre permet de tenir les prix dans les bonnes femelles Parthenaises, Blondes d’Aquitaine ou Limousines de qualité bouchère. La reprise des restaurants sera importante dans les Aubracs qui sont servis dans de nombreux établissements parisiens.  Le commerce est assez régulier dans les Charolaises R et les allaitantes de choix secondaire, mais des écarts de valorisation restent importants entre les régions en fonction des abatteurs et de leur positionnement sur le soutien des prix de la viande. Les tarifs sont stables avec la semaine prochaine qui sera amputée d’un jour d’activité.

Réformes laitières – Avec les travaux de printemps qui s’intensifie dans les grands bassins de production, les volumes s’amenuisent et se montrent juste suffisants pour couvrir les besoins. La concurrence entre les industriels est plus sensible ce qui entraîne une certaine tension entre acheteurs dans les campagnes. Une légère détente est observée pour les Holsteins, Normandes et Montbéliardes. Les industriels attendent le 9 juin avec une reprise plus significative de la restauration pour avoir un peu plus de lisibilité sur les pièces « arrière ». La demande est suivie dans les taureaux de réformes.

Jeunes bovins – La production de jeunes bovins est fortement impactée par la tension sur les matières premières. Les coûts de production ne cessent de monter, face à un marché de la viande sclérosé sans le moteur italien. Le commerce des avants reste compliqué sur la Grèce face à une forte concurrence polonaise. Les tarifs pratiqués sur le marché français peinent à se maintenir.   

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : Le contexte commercial est plus favorable pour les pièces nobles à griller. Les abattoirs seront couverts pour une semaine écourtée avec des tarifs qui seront stables.

Bovins races laitières : La tendance devrait se raffermir malgré le férié de la pentecôte.

Jeunes bovins : Le commerce sera calme avec des tarifs stables.