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Conjoncture - La demande se concentre sur les viandes transformées
Les promotions sur les pièces nobles se renforcent à la veille des fêtes pascales, mais les viandes transformées restent les plus prisées.
Conjoncture - Le climat commercial reste pesant avec un manque flagrant de dynamisme à la vente dans les animaux de race à viande. La communication sur la viande et les promotions dans les magasins sont pourtant très présentes à la veille des fêtes pascales, mais force est de constater que la demande des distributeurs, donc des abatteurs, se concentre sur l’entrée de gamme, avec un argument « prix » qui est de moins en moins vrai. Les habitudes alimentaires sont maintenant bien encrées avec plus de 60% de consommation de viande transformée. Plus de la moitié, de la viande française provient du cheptel laitier. Une très large partie des avants de laitières et des allaitantes d’entrée de gamme est destinée aux usines de transformation pour la production de viande hachée. Le manque de laitière renforce les importations malgré des niveaux de prix très élevés chez nos voisins européens.
Le nerf de la guerre reste le prix à la consommation, pour une clientèle toujours très attentive à son budget. Le prix moyen du steak haché relevé par le RNM continue de progresser cette semaine à 15,22€/kg, mais cette moyenne cache de très gros écarts de valorisation avec des tarifs qui peuvent partir à 10€ dans les promotions pour atteindre plus de 20€ dans certains conditionnements. La météo des prochains grands week-ends sera importante pour la relance des ventes de pièces à griller. En revanche, il n’est pas sûr que les industriels puissent profiter de ces semaines écourtées pour stabiliser les prix compte tenu de la forte pression concurrentielle dans les campagnes et de nos voisins européens. La réduction du cheptel laitier européen est inquiétante, avec des records de prix chaque semaine.
Les industriels qui sortent de négociation difficile avec les distributeurs voient leurs marges de manœuvre s’étioler. Il est en effet bien difficile de bloquer des prix face à un marché en forte croissance (+25% depuis le début de l’année).