Couverts végétaux : une vraie opportunité

Le sol, un capital à préserver

Un sol performant ne repose pas uniquement sur la fertilisation. Sa structure, sa porosité et sa vie biologique sont essentielles.
Les couverts végétaux y contribuent directement : leurs racines structurent le sol, améliorent l’infiltration de l’eau et limitent le ruissellement, notamment en parcelles de coteaux.

Lors de fortes pluies, la différence entre un sol nu et un sol couvert est flagrante. En quelques épisodes, un sol non protégé peut perdre une fertilité construite sur plusieurs années.

Attention au piège du “beau couvert”

Un couvert très développé est souvent perçu comme une réussite. Pourtant, trop de biomasse peut devenir contre-productif.

Un couvert trop avancé entraîne :

• un déstockage important de l’eau,
• une augmentation du rapport C/N,
• une lignification excessive.

Résultat : une dégradation plus lente et parfois des faims d’azote pour les cultures suivantes, notamment au printemps. En agronomie, l’équilibre prime sur l’excès.

Destruction : un point souvent sous-estimé

Plus un couvert est développé, plus sa destruction est complexe. Anticiper cette étape permet de simplifier les itinéraires techniques et d’éviter des interventions lourdes et coûteuses.

La réussite d’un couvert ne se mesure pas seulement à sa levée, mais aussi à sa capacité à s’intégrer facilement dans le système.

Couverts végétaux et carbone : un levier concret

Dans un contexte où le bilan carbone prend de l’importance, les couverts végétaux sont l’un des leviers les plus efficaces, avec la réduction du travail du sol.
Ils participent au stockage du carbone et renforcent la résilience des systèmes agricoles face aux aléas climatiques.

Machinisme : ne pas dégrader ce que l’on a construit

Réinjecter de la vie dans le sol n’a de sens que si le machinisme suit.
La pneumatique, souvent négligée, joue pourtant un rôle clé : pression, charge et vitesse influencent directement la compaction du sol.

Des pneus adaptés et bien réglés permettent :

• moins de tassement,
• une meilleure respiration des cultures,
• moins de patinage,
• et des chantiers plus efficaces.

Les couverts végétaux lorsqu’ils sont bien intégrés, permettent de réinjecter de la vie dans le sol, de sécuriser les cultures et de construire des exploitations plus durables, plus résilientes et plus performantes.