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[Cultures] Des semis de printemps dans de bonnes conditions
Cette semaine, c’était le grand rush des semis de printemps.
À l’EARL de la Budorière, à Rouans, la semaine a démarré par des fauches d’herbe. « On a eu un automne spectaculaire ! Les terrains ont souffert donc j’ai semé mes prairies tardivement, au 15 novembre. Elles ont très bien levé, elles sont propres mais le volume n’est pas à la hauteur. D’habitude je fane, mais là, il n’y a pas besoin avec cette météo ensoleillée », explique Jean-Michel Guibouin, à la tête d’un troupeau de 60 vaches laitières prim’holstein et de 45 vaches allaitantes blonde d’Aquitaine. Sur les 28 hectares fauchés, la moitié servira pour le pâturage et l’autre sera semée en maïs.
Une fois les derniers ensilages effectués ce mercredi 30 avril, l’éleveur a commencé les semis de maïs (40 ha au total) cette fin de semaine. « Je suis dans les temps ; pour moi, l’idéal est de semer entre le 25 avril et le 10 mai par ici. Je choisis des variétés avec un indice autour de 300, c’est le plus courant dans notre secteur aux sols superficiels. Ce que je cherche : un maïs digestible qui garde ses feuilles vertes le plus longtemps possible. »
Ces critères, on les retrouve chez un voisin en polyculture-élevage. « Pour mon exploitation laitière, je veux un bon rapport tige-grain », souligne Anthony Moreau, l’un des deux associés du Gaec La Rochelle. Pour cela, il sélectionne des variétés en fonction de la rusticité de la plante et n’hésite pas à participer à des plateformes d’essais avec la Coop d’Herbauges pour tester, confirmer ou infirmer des variétés dans ses terres séchantes.
Avec 95 ha à faire en maïs (ensilage et humide), il a débuté les semis vendredi 25 avril. Un tiers de ses parcelles n’a pas été labouré. « Après les maïs 2024, je n’ai pu ni implanter de blé ni mettre un couvert dans certaines parcelles. Elles sont restées tel quel mais étaient assez propres. On a fait un décompactage puis on a passé la herse rotative pour affiner la terre avant de semer. »
Le rythme est soutenu : entre 25 et 35 ha par jour en roulant de 6h à 22h30 avec un semoir à disques huit rangs provenant de la Cuma de l’Espoir. L’objectif est de terminer cette fin de semaine. « On profite de ce créneau de fraîcheur et d’ensoleillement pour bien avancer. Je joue sur l’indice des variétés pour, ensuite, étaler les récoltes. Pour le maïs ensilage : un mélange tardif de deux variétés en indice 340 ; un autre mélange demi-tardif avec trois variétés en indice 310. En densité, je suis à 88 000 pieds par hectare. Pour les maïs grains, c’est un mélange de trois variétés et je sème entre 83 et 85 000 pieds par hectare », décrit l’éleveur.
Cette année, les semis de printemps se déroulent donc dans de très bonnes conditions. « Il y a pour le moment de l’eau régulièrement et la période plus sèche du mois d’avril a fait un très grand bien », constate Camille Crespe, conseillère Grandes cultures de la chambre d’agriculture de région Pays de la Loire. Les agriculteurs retrouvent des conditions « normales » même si « on ne sait plus trop ce que c’est… ».