Décapitalisation : la production de viande bovine devrait baisser en 2021

Selon les prévisions de l’Institut de l’élevage, la production française de viande bovine devrait baisser de 1% en 2021 par rapport à 2020. La consommation pourrait, elle, être en légère hausse, mais l’année s’annonce tout aussi incertaine que 2020.

Après une hausse de +1% en 2020, due à l’accélération des réformes laitières et à la hausse du poids moyen des vaches et génisses allaitantes, les abattages de femelles devraient repartir à la baisse en 2021, prévoit l’Institut de l’élevage (Idele). En cause : la décapitalisation du cheptel de vaches allaitantes, entamée en 2017, et qui devrait se poursuivre en 2021. « La baisse du nombre de génisses de renouvellement conduira à un ralentissement des réformes allaitantes (-0,5%), dont le poids moyen devrait rester stable par rapport au niveau élevé de 2020. Les génisses de boucherie devraient aussi être un peu moins nombreuses (-0,8%), mais leur poids moyen continuera d’augmenter en réponse au développement attendu du Label Rouge », indique l’Idele dans un communiqué publié le 21 janvier.

Le cheptel laitier devrait lui aussi se réduire en 2021, les génisses de renouvellement prêtes à entrer en production en 2020 étant peu nombreuses. Selon l’Idele, « le cheptel de vaches laitières a fini l’année 2020 à un bas niveau (-2% par rapport à 2019) en raison du contexte de la pandémie de Covid19 (plan de réduction volontaire de la collecte du CNIEL au printemps dernier, faible motivation des laiteries à accorder des références de collecte supplémentaires, moindres agrandissements des élevages en activité) ».

Rebond possible de la consommation

Selon les prévisions de l’Idele, la production nette de bovins finis totaliserait 1,43 million de tonnes équivalent carcasse en 2021. Les tonnages de femelles baisseraient de 7 000 téc par rapport à 2020, ceux de mâles non castrés de 5 000 téc, ceux de bœufs de 1 000 téc et ceux de veaux de boucherie de 1 000 téc. Les exportations de broutards resteraient stables, après la baisse enregistrée en 2020.

Du côté de la consommation, l’Idele entrevoit la possibilité d’un rebond, dans l’hypothèse d’une levée des restrictions sur la restauration au printemps. « Le rebond serait alimenté par une reprise modérée des imports et une érosion des exports. Toutefois, l’année 2021 s’annonce tout aussi incertaine que la précédente en ce qui concerne les dynamiques de consommation et d’échanges », indique l’institut.