Des écarts importants de temps de travail en élevage de porcs

En élevage naisseur-engraisseur, le temps de travail est en moyenne de 19 heures par truie et par an en élevage conventionnel. Mais il peut varier du simple au double.

Selon la dernière enquête réalisée par la Chambre d’agriculture de Bretagne dans 19 élevages conventionnels naisseurs-engraisseurs, le temps de travail consacré à l’élevage, hors Faf et station de traitement, est en moyenne de 19 heures par truie présente et par an.

Mais cette moyenne cache de très gros écarts. Le tiers avec les temps les plus faibles travaille en moyenne 14 heures par truie et par an, contre 26 heures pour le tiers avec les valeurs les plus élevées.

 

Ces écarts ne sont pas surprenants, et apparaissent dans toutes les enquêtes de temps de travail de ces trente dernières années. Par ailleurs ils restent relativement stables. En 2002, le tiers avec les plus faibles temps avait déjà une moyenne à 15 h 30/truie/an, tandis que le tiers le plus élevé était à 26 heures/truie/an. Les écarts s’expliquent par de multiples facteurs :

La taille : en moyenne, les élevages avec les temps les plus faibles ont des effectifs plus élevés.
L’organisation du travail : certains élevages avec un temps de travail élevé ont une part très importante de travail en binôme.
Le niveau d’équipements et la cohérence des bâtiments.
 
 

La répartition du temps entre les différentes activités n’a pas varié depuis les enquêtes de 2014. Ainsi, le naissage représente la moitié du temps, le post-sevrage et l’engraissement, un tiers, et les autres tâches un sixième. Un peu moins de la moitié du temps est consacré aux tâches quotidiennes (surveillance, alimentation).

Repères

Dix-neuf élevages conventionnels ont participé à cette enquête. Tous naisseurs-engraisseurs, ils hébergeaient entre 100 et 700 truies. Le temps de travail a été évalué en demandant de compléter, pour chaque personne de l’exploitation, un semainier détaillant toutes les activités sur l’intervalle entre deux bandes. Cette étude a été réalisée avec le soutien du programme régional pour le développement agricole et rural Bretagne.