Deux Vendéens sélectionnés pour la finale à Paris pour être le meilleur jeune berger de France 2024.

La sélection régionale des Ovinpiades s’est déroulée en fin d’année dernière à Val-d’Erdre-Auxence (49). Parmi les 24 candidats, deux Vendéens ont gagné leur place en finale, samedi 24 février à Paris.

Fin 2023, 24 jeunes de 16 à 24 ans se sont réunis à Val-d’Erdre- Auxence (49), dans l’exploitation du Gaec de Pontron. Les deux frères associés, Éric et David Rouillère, conduisent un troupeau de 900 brebis suffolk sur une surface de 115 ha, exclusivement en herbe et commercialisent leurs agneaux dans la filière d’Anvial. Ils accueillaient pour la première fois les épreuves de sélection des Ovin-piades.

Six épreuves pratiques

Après une série de questions destinées à valider les connaissances sur l’élevage des ovins, les concurrents, issus de quatre établissements agricoles des Pays de la Loire (Agricampus Laval, lycée Nature de La Roche-sur-Yon, Campus de Pouillé et CFA lycée Nature), ont passé six épreuves pratiques. Tri des brebis, appréciation de la santé et de la note corporelle des brebis, parage des onglons, choix du bélier qualifié et évaluation de l’état d’engraissement des agneaux : à chaque étape, le jeune était jugé par un binôme éleveur/technicien. « L’objectif n’est pas de leur mettre la pression mais plutôt qu’ils apprennent à faire les bons gestes, indique Marc Humeau, président de la Maison régionale du mouton et éleveur à Mauges-sur-Loire (49).

Et pour ceux que le métier intéresse, leur donner l’opportunité d’échanger avec des éleveurs. » Certains, comme le groupe de huit élèves du Campus de Pouillé, n’avaient encore jamais manipulé un mouton: une expérience sportive mais « qui permet de découvrir une autre production », comme en témoigne Baptiste Chimier.

Attirer de jeunes éleveurs

Organisées pour la 19e fois par l’ensemble de la filière ovine, ces Ovinpiades visent en effet la naissance de vocations afin d’assurer le renouvellement des générations. « Cette initiative porte ses fruits, assure Jean-Paul Rault,
président du comité régional Inn’ovin Ouest. Aujourd’hui, nous arrivons à remplacer les éleveurs qui partent à la retraite. Mais cet équilibre est insuffisant pour assurer la durabilité de la filière. Les troupeaux de brebis sont plus petits, dans des ateliers qui deviennent des activités complémentaires dans l’exploitation. » Pourtant les débouchés existent: que ce soit dans la filière Viande avec des labels et des marques locales ou dans la filière Lait avec un développement des produits transformés. En outre, l’installation en ovin « représente un investissement modéré avec un retour rapide », souligne l’éleveur vendéen.

Meilleur berger de France

À l’issue de la journée, Julien Commereuc, du CFA lycée Nature, et Mathias Thouzeau, du lycée Nature, ont terminé en haut du classement. Ils sont donc sélectionnés pour représenter la région des Pays de la Loire lors de la finale nationale qui se déroulera samedi 24 février au Salon international de l’agriculture à Paris. Et conquérir le titre de meilleur jeune berger de France 2024... avant de participer aux Ovin-piades mondiales du 25 mai au 1er juin.