Enquête ouverte après des menaces d'opposants à la réintroduction des ourses slovènes

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Pau après les déclarations d'opposants à la réintroduction de deux ourses slovènes dans les Pyrénées occidentales menaçant d'abattre les plantigrades, a-t-on appris vendredi auprès de la procureure.

Cette enquête, ouverte pour de "potentielles infractions de la chasse au regard des propos notamment repris dans la presse", a été confiée aux gendarmes d'Oloron-Sainte-Marie, a fait savoir Cécile Gensac, procureure de la République de Pau. "D'innombrables anonymes se sont transformés en guetteurs, souvent armés", avait prévenu mercredi Olivier Maurin, président de l'Association pyrénéenne pour le développement durable de l'identité des Pyrénées (ADDIP) sur Facebook, relayant un message de la Fédération Transpyrénéenne des Eleveurs de Montagne (FTEM). L'éleveur de brebis Julien Lasalle a ajouté vendredi à l'AFP que des anti-ours "se relaient la nuit, armés, sur tous les points où les ourses pourraient être lâchées".

Opposition

Des associations de défenseurs des animaux avaient demandé, dans une lettre adressée au parquet, d'intervenir et d'engager des poursuites pénales. Éleveurs, bergers et opposants à la réintroduction de deux ourses dans les Pyrénées n'ont jamais caché leur opposition à cette réintroduction annoncée le 20 septembre par le ministre de la Transition écologique François de Rugy. Ce jour-là, quelque 200 opposants se sont rassemblés pour redire qu'ils refuseraient "par tous les moyens" la réintroduction des ourses.

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