Huit cas de dermatose nodulaire des bovins dans les deux Savoies

Huit foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) sont recensés en Savoie et Haute-Savoie depuis le premier apparu en France fin juin, ont annoncé les deux préfectures.

Le premier foyer avait été détecté le 29 juin en Savoie, sur la commune d'Entrelacs. Un septième "a été confirmé la nuit dernière" sur le territoire de la même commune, comme les six précédents, a annoncé la préfecture dans un communiqué le 10 juillet. La veille, la préfecture de Haute-Savoie avait annoncé un cas dans une exploitation à Massingy, "à proximité du premier foyer" d'Entrelacs.

"L'euthanasie des troupeaux concernés par au moins une infection, qui a démarré le 1er juillet, s'est poursuivie aujourd'hui", ajoute la préfecture de Savoie, précisant que 143 bovins ont été abattus à ce jour.

"Un éleveur a empêché l'euthanasie d'une partie de son troupeau", a indiqué la préfecture, sans plus de détails. Selon le quotidien régional Le Dauphiné Libéré, des éleveurs sont allés soutenir un des leurs pour bloquer l'accès de son exploitation aux services vétérinaires venus euthanasier son troupeau, au sein duquel deux cas avait été détectés.

"L'euthanasie des troupeaux est une épreuve particulièrement difficile pour les éleveurs", mais "s'ils sont porteurs de la maladie, les bovins peuvent continuer à la transmettre à d'autres par l'intermédiaire de mouches piqueuses ou de taons", prévient la préfecture de Savoie. "Des mesures strictes ont permis jusqu'à présent de contenir l'épidémie dans un périmètre très restreint", plaide-t-elle. "La priorité (...) est d'éradiquer au plus vite la maladie pour éviter qu'elle se développe en France et préserver la filière bovine".

La France attend la livraison de vaccins, a indiqué la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, pour pouvoir ensuite "mettre en place une stratégie vaccinale".

La DNC, qui affecte bovins, buffles et zébus, se transmet par piqûres d'insectes "type stomoxe" (une mouche piquante) ou "taon", mais n'est pas transmissible à l'humain, ni par contact avec des bovins infectés, ni par l'alimentation, ni par piqûres d'insectes.