- Accueil
- Lot-et-Garonne: virus "faiblement pathogène" dans un élevage suspect, voué à l'abattage
Lot-et-Garonne: virus "faiblement pathogène" dans un élevage suspect, voué à l'abattage
Une suspicion de foyer d'influenza aviaire dans un élevage de canards du Lot-et-Garonne, en quarantaine depuis vendredi, s'est avéré après analyse un virus "faiblement pathogène", mais les animaux devraient être néanmoins abattus, a affirmé dimanche le président de la Chambre d'agriculture locale.
Les analyses réalisées en laboratoire national sur des prélèvements de l'élévage de Monbahus, près de Marmande, ont révélé une souche "faiblement pathogène H5N3", a affirmé à l'AFP le président de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, Serge Bousquet-Cassagne, précisant avoir été informé des résultats par la préfecture, et confirmant une information du site SudOuest.fr.
"C'est faiblement pathogène, les canards ont un rhume, voilà tout", possiblement lié à la récente vague de froid, a déclaré le dirigeant de la chambre consulaire, ajoutant qu'"au nom du principe de précaution", les canards de l'élevage, qui compte 12.000 animaux, devraient vraisemblablement être abattus dans les jours à venir. La préfecture du Lot-et-Garonne, jointe, n'a pas souhaité communiquer avant lundi sur le résultat des analyses, ou sur les mesures qui s'ensuivront pour l'élevage de Monbahus.
"On continue de tuer des canards sains. Des canards enrhumés, en l'occurrence", s'est désolé M. Bousquet-Cassagne, dont le syndicat Coordination rurale (majoritaire en Lot-et-Garonne), a dénoncé à plusieurs reprises, au cours du dernier épisode de grippe aviaire, l'abattage préventif massif dans le département.
En quarantaine
L'exploitation de l'éleveur-gaveur à Monbahus avait été placée en quarantaine vendredi, après une "suspicion" de foyer d'influenza, à la suite de tests préliminaires sur un échantillon de canards. D'après les nouvelles normes de biosécurité, consécutives aux crises de grippe aviaire des deux hivers derniers, des prélèvements sont requis avant chaque déplacement d'animaux.
Conformément aux nouveaux protocoles, et sans attendre le résultat d'analyses plus poussées, l'élevage avait alors été placé en quarantaine par précaution, et l'interdiction de déplacement des canards étendue à six communes alentour. Un zonage qui devrait être levé étant donné les résultats, selon M. Bousquet-Cassagne.
Après les épizooties des hivers 2015-2016 et 2016-2017, et l'abattage de millions de palmipèdes, la filière mise sur les fêtes de fin d'année 2017 pour se relancer, malgré une production en baisse de 40% par rapport à 2015, dernière année normale de production.
Pour en savoir plus, découvrez le dossier : Influenza aviaire, ne croiser ni les doigts, ni les bras