Mesurer les pertes d’azote par volatilisation ammoniacale, c’est maintenant plus simple grâce à des capteurs qui piègent l’ammoniac à travers des filtres imbibés d’acide. Explications avec Jean-Pierre Cohan, ingénieur chez ARV

Des capteurs pour mesurer au champ les pertes par volatilisation ammoniacale


Mesurer les pertes d’azote par volatilisation ammoniacale, c’est maintenant plus simple grâce à des capteurs qui piègent l’ammoniac à travers des filtres imbibés d’acide. Explications avec Jean-Pierre Cohan, ingénieur chez ARVALIS – Institut du végétal.


Bovins viande – Tassement des prix en réformes laitières

On manque de bras pour les pieds des vaches

Le soja, arme diplomatique de Pékin

&laquo;&nbsp;Le projet de De Sangosse, c&rsquo;est d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer la transformation des mod&egrave;les agricoles mais notre entreprise ne pourra pas le mener &agrave; bien seul. On veut casser le syst&egrave;me historique de raisonnement en silo et construire plus de partenariat, plus de combinatoire, avec de l&rsquo;agronomie, de la g&eacute;n&eacute;tique, des biosolutions. J&rsquo;appelle de mes v&oelig;ux &agrave; un rassemblement d&rsquo;alliances. Cet appel&nbsp;s&rsquo;adresse &agrave; tous les acteurs de la fili&egrave;re, &agrave; nos clients distributeurs et &agrave; leurs &eacute;quipes qui sont tous les jours au contact des agriculteurs, aux instituts techniques, &agrave; nos confr&egrave;res de la semence et &agrave; nos concurrents. Car l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;agriculture, en France et dans les autres pays, c&rsquo;est le d&eacute;ploiement des biosolutions&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ce qu&rsquo;a d&eacute;clar&eacute; Nicolas Fillon, PDG du groupe De Sangosse &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse le 28 octobre dernier, au cours de laquelle l&rsquo;entreprise a pr&eacute;sent&eacute; sa vision, des objectifs et ses projets &agrave; horizon 2030.<div class="citation">
 "On ne va pas &ecirc;tre en conflit en permanence, il faut changer collectivement"
</div>
La vision du groupe De Sangosse, c&rsquo;est de &laquo;&nbsp;nourrir et de prot&eacute;ger les plantes avec des m&eacute;thodes permettant de r&eacute;duire les impacts de la chimie conventionnelle&nbsp;&raquo;. Elle est mue par la &laquo;&nbsp;n&eacute;cessit&eacute; et l&rsquo;ambition de r&eacute;inventer les mod&egrave;les agricoles&nbsp;&raquo;, soumis &agrave; la pression r&eacute;glementaire, elle-m&ecirc;me aliment&eacute;e par la pression de l&rsquo;opinion publique. &laquo;&nbsp;Il y a beaucoup de d&eacute;bats sur les produits phytosanitaires mais &agrave; la fin, qu&rsquo;est-ce qui se passe&nbsp;? Des mol&eacute;cules disparaissent et mettent les agriculteurs dans l&rsquo;impasse, a expliqu&eacute; le dirigeant. Les attentes de la soci&eacute;t&eacute; civile sont extr&ecirc;mement fortes, c&rsquo;est un d&eacute;bat permanent avec parfois des conflits mais &agrave; la fin, qu&rsquo;est-ce qui se passe&nbsp;? La soci&eacute;t&eacute; civile imprime sa marque. On ne va pas &ecirc;tre en conflit en permanence, il faut changer collectivement&nbsp;&raquo; a-t-il martel&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/etude-pestiriv-un-cadre-securise-selon-phyteis-une-exposition-problematique-pour-generations-futures" target="_blank" title="">Etude PestiRiv&nbsp;: un cadre &laquo;&nbsp;s&eacute;curis&eacute;&nbsp;&raquo; selon Phyteis, une exposition &laquo;&nbsp;probl&eacute;matique&nbsp;&raquo; pour G&eacute;n&eacute;rations futures</a>
</aside>
Nicolas Fillon a pr&eacute;cis&eacute; que la France &eacute;tait loin d&rsquo;&ecirc;tre un cas isol&eacute;, &eacute;voquant des probl&eacute;matiques en tous points similaires au Mexique, aux Etats-Unis ou encore en Turquie, pour ne citer que trois pays o&ugrave; les activit&eacute;s de l&rsquo;entreprise l&rsquo;ont r&eacute;cemment conduit, m&ecirc;me si la France d&eacute;note parfois par &laquo;&nbsp;la rapidit&eacute; de retrait des mol&eacute;cules&nbsp;&raquo;.&nbsp;Les viticulteurs viennent d&rsquo;en faire l&rsquo;exp&eacute;rience avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/restrictions-d-usage-du-cuivre-en-vigne-un-parfum-d-impasse-technique-et-de-surtransposition" target="_blank">le coup de rabot port&eacute; aux sp&eacute;cialit&eacute;s &agrave; la base de cuivre</a>.<div class="citation">
 "Tout le monde appelle &agrave; un investissement massif dans la R&amp;D mais il y a aujourd&rsquo;hui des solutions qui n&rsquo;ont absolument pas atteint leur plafond"
</div>
Cette approche holistique, l&rsquo;entreprise estime l&rsquo;appliquer &agrave; elle-m&ecirc;me depuis une quinzaine d&rsquo;ann&eacute;es, en cassant les cloisons entre les probl&eacute;matiques relatives &agrave; la vie du sol, &agrave; la nutrition et &agrave; la protection des plantes. L&rsquo;entreprise s&rsquo;est appuy&eacute;e sur ses comp&eacute;tences et ses ressources propres et a combl&eacute; ses manques &agrave; coups d&rsquo;acquisitions externes. Au cours des 5 ans pass&eacute;s, l&rsquo;entreprise a ainsi doubl&eacute; son chiffre d&rsquo;affaires (pour atteindre 490 millions d&rsquo;euros) et escompte bien de nouveau doubler dans les 5 ans &agrave; venir et couvrir 100 millions d&rsquo;ha avec au moins une de ses biosolutions, en maintenant &agrave; 10% le ratio r&eacute;investi dans la R&amp;D.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-basf-la-transition-agroecologique-un-defi-davantage-collectif-et-inclusif-que-technique" target="_blank" title="">Pour BASF, la transition agro&eacute;cologique, un d&eacute;fi davantage collectif et inclusif que technique</a>
</aside>
A l&rsquo;occasion de sa conf&eacute;rence, elle a annonc&eacute; l&rsquo;investissement dans un nouveau hub technologique, bas&eacute; dans l&rsquo;agglom&eacute;ration toulousaine, et ayant justement vocation &agrave; cr&eacute;er des ponts entre les diff&eacute;rentes briques agro&eacute;cologiques et les diff&eacute;rentes entit&eacute;s R&amp;D constitu&eacute;es au fil des&nbsp;ans, que l&rsquo;entreprise s&rsquo;est bien gard&eacute;e de fusionner pour capitaliser sur les sp&eacute;cificit&eacute;s de chacune.Mais pour l&rsquo;entreprise bas&eacute;e dans le Lot-et-Garonne, qui f&ecirc;tera ses 100 ans en 2026,&nbsp;tout n&rsquo;est pas que R&amp;D. Encore faut-il assurer le transfert de l&rsquo;innovation dans les cours de ferme. &laquo;&nbsp;Tout le monde appelle &agrave; un investissement massif dans la R&amp;D mais il y a aujourd&rsquo;hui des solutions qui n&rsquo;ont absolument pas atteint leur plafond, estime Nicolas Fillon. On pourrait largement doubler les surfaces avec le m&ecirc;me portefeuille&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/alternatives-aux-neonicotinoides-les-recommandations-specifiques-et-transverses-de-l-inrae" target="_blank" title="">Alternatives aux n&eacute;onicotino&iuml;des&nbsp;: les recommandations sp&eacute;cifiques et transverses de l&rsquo;INRAE</a>
</aside>
Selon De Sangosse, outre la n&eacute;cessit&eacute; de mettre l&rsquo;accent sur l&rsquo;accompagnement et la formation, face une &laquo;&nbsp;certaine r&eacute;sistance au changement&nbsp;&raquo;, qui n&rsquo;est pas sp&eacute;cifique aux agriculteurs (le dirigeant est lui-m&ecirc;me l&rsquo;&eacute;poux et le fr&egrave;re d&rsquo;exploitants), les freins &agrave; l&rsquo;adoption des biosolutions r&eacute;sident dans le d&eacute;faut d&rsquo;itin&eacute;raires culturaux d&eacute;di&eacute;s, &agrave; m&ecirc;me de s&eacute;curiser la marge brute.<div class="citation">
 "l faut en finir avec le raisonnement&nbsp;: le produit A va remplacer le produit B"
</div>
De Sangosse pr&eacute;cise au passage &eacute;carter en amont les solutions techniquement prometteuses mais pas comp&eacute;titives. &laquo;&nbsp;On sort de 40 ans de pharmacop&eacute;e avec 450 mol&eacute;cules conventionnelles, en comparant un produit par rapport &agrave; une r&eacute;f&eacute;rence.&nbsp; Il faut en finir avec le raisonnement&nbsp;: le produit A va remplacer le produit B, y compris dans les essais d&rsquo;&eacute;valuation. Il faut int&eacute;grer les vari&eacute;t&eacute;s, les dates de semis, les couverts v&eacute;g&eacute;taux ou encore la date et l&rsquo;intelligence artificielle, ce qui g&eacute;n&egrave;re des matrices extr&ecirc;mement complexes, d&rsquo;o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;alliances avec l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me&nbsp;&raquo;.&nbsp;L&agrave; encore, la soci&eacute;t&eacute; estime avoir commenc&eacute; &agrave; d&eacute;fricher, avec la constitution d&rsquo;un r&eacute;seau de &laquo;&nbsp;fermes biosolutions&nbsp;&raquo;, au nombre de sept.&nbsp;Il n&rsquo;y a plus qu&rsquo;&agrave; essaimer.

Le leader des biosolutions, qui escompte doubler son chiffre d’affaires en 5 ans, ne voit pas d’autre voie qu’une approche holistique, partenariale et combinatoire pour relever le défi de la transition, en donnant aux agriculteurs des gages de réassurance basés sur une évaluation idoine des néo-itinéraires culturaux.

De Sangosse invite l’écosystème agricole à (re)penser collectivement la transition agroécologique

En juin dernier, l&rsquo;entreprise toulousaine Na&iuml;o Technologies &eacute;tait plac&eacute;e en redressement judiciaire et en qu&ecirc;te d&rsquo;un repreneur. Une annonce d&eacute;tonante compte tenu de l&rsquo;ant&eacute;riorit&eacute; de l&rsquo;entreprise (cr&eacute;ation en 2011), d&rsquo;un catalogue comptant pas moins de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fira-2025-naio-fete-une-decennie-d-innovations-robotiques">quatre robots parfaitement aboutis</a> (Bob, Orio, Oz, Ted), de son avance technologique si l&rsquo;on songe &agrave; la technologie &laquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/naio-lache-ses-robots-dans-la-nature">autonomie augment&eacute;e</a> &raquo; qui permet a&#768; l'ensemble des robots de la gamme de travailler sans supervision humaine dans la parcelle, le tout aur&eacute;ol&eacute; de multiples r&eacute;compenses en France (Sival, Vinitech&hellip;) et &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger (Agritechnica). Na&iuml;o Technologies est elle-m&ecirc;me &agrave; l&rsquo;origine de la cr&eacute;ation, en 2016,&nbsp;du FIRA, le salon international de r&eacute;f&eacute;rence de la robotique agricole.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-decarbonation-des-automoteurs-agricoles-une-transition-pavee-d-entraves" target="_blank" title="">La d&eacute;carbonation des automoteurs agricoles, une transition pav&eacute;e d&rsquo;entraves</a>
</aside>
Selon Na&iuml;o, citant une &eacute;tude de Syngenta Canada, ses permettent de r&eacute;duire de 50 &agrave; 70% l&rsquo;usage des herbicides et d&rsquo;&eacute;conomiser jusqu&rsquo;&agrave; 800 heures de travail par an pour les exploitants.&nbsp;En d&eacute;pit de ces atouts, les ventes n&rsquo;ont pas v&eacute;ritablement d&eacute;coll&eacute;. Na&iuml;o a commercialis&eacute; environ 350 exemplaires en l&rsquo;espace d&rsquo;une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es, dont une majorit&eacute; robots maraichers Oz, pas de nature &agrave; supporter les investissements consentis dans la R&amp;D et une &eacute;quipe d&rsquo;un peu plus de 50 personnes. D&eacute;tonantes aussi les difficult&eacute;s financi&egrave;res compte tenu des perspectives de march&eacute; de la robotique agricole&nbsp;: 3 milliards d&rsquo;euros &agrave; horizon 2030 en France selon FranceAgriMer), 98 milliards d&rsquo;euros en 2033 (source : Spherical Insights). 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/8/2/8122813-1-fre-FR/128a674be12c-Ted.jpg" alt="L&rsquo;enjambeur viticole Ted en d&eacute;monstration au FIRA 2025" height="1470" width="2272" /><figcaption>L&rsquo;enjambeur viticole Ted en d&eacute;monstration au FIRA 2025</figcaption></figure>

</div>
<h2 class="arial">De Na&iuml;o Technologies &agrave; Na&iuml;o</h2>C&rsquo;est, entre autres &eacute;l&eacute;ment, ce qui a convaincu de nouveaux investisseurs de poursuivre l&rsquo;aventure, sous l&rsquo;entit&eacute; Na&iuml;o, et sous la houlette d&rsquo;Antoine Monville, entrepreneur et industriel toulousain exp&eacute;riment&eacute; dans la conduite de projets technologiques et industriels au poste de CEO, de Matthias Carriere, directeur commercial historique de Na&iuml;o depuis plus de dix ans et d&eacute;sormais directeur des op&eacute;rations, en charge des &eacute;quipes commerciales, du support clients et du r&eacute;seau distributeurs. Ils sont accompagn&eacute;s par Jean-Marc Nozeran, ancien Pr&eacute;sident de Continental Automotive France, qui pr&eacute;side le Conseil de surveillance. Ce nouveau chapitre s&rsquo;&eacute;crit avec le soutien d&rsquo;actionnaires et d&rsquo;institutions publiques engag&eacute;s : Mirova, Bpifrance et la R&eacute;gion Occitanie (via son fonds ARIS). Ils accompagnent cette relance &agrave; travers un plan de financement global de 6,4 millions d&rsquo;euros.Na&iuml;o entend d&eacute;sormais acc&eacute;l&eacute;rer son d&eacute;veloppement industriel et structurer ses partenariats &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle internationale. Les priorit&eacute;s du nouveau plan d&rsquo;action portent sur la mont&eacute;e en puissance de la production, le renforcement du r&eacute;seau de distribution europ&eacute;en et la consolidation des activit&eacute;s R&amp;D, avec un objectif de retour &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre op&eacute;rationnel d&rsquo;ici 2028.La soci&eacute;t&eacute; vise 100 robots produits par an &agrave; cet horizon et un chiffre d&rsquo;affaires de 11 millions d&rsquo;euros en 2030. Le projet pr&eacute;voit le maintien de 21 postes et la cr&eacute;ation de 10 emplois suppl&eacute;mentaires d&rsquo;ici 2030.

Doté d’un plan de financement de 6,4 millions d’euros, le pionnier de la robotique mise sur la montée en puissance de la production, le renforcement du réseau de distribution européen et la consolidation des activités R&D pour retrouver l’équilibre opérationnel d’ici 2028.

Gestion de l'exploitation

Installation et transmission

Transitions

Innovation

Téléchargez la nouvelle application Pleinchamp !

Mercredi 31/01/2018

Des capteurs pour mesurer au champ les pertes par volatilisation ammoniacale

Téléchargez la nouvelle application Pleinchamp ! Télécharger En savoir plus

Téléchargez la nouvelle application Pleinchamp !