Huit sondes capacitives installées en Limagne nord

La Cuma des Marais et des adhérents du CETA Val de Morge ont investi dans plusieurs sondes capacitives pour piloter au mieux leur irrigation.

Huit exploitations puydômoises ont récemment installé dans leurs parcelles des sondes capacitives. Contrairement aux sondes tensiomètriques, celles-ci analysent en temps réel le taux d'humidité dans le sol tous les 10 cm sur 60 cm de profondeur.
Une mesure tous les 10 cm
C'est une innovation en faveur de la gestion de l'irrigation qui vient d'arriver dans le Puy-de-Dôme. Huit sondes capacitives ont été installées dans plusieurs parcelles. Elles ont été acquises par plusieurs adhérents du CETA Val de Morge. Sept d'entre eux ont acheté les sondes via la Cuma des Marais et un autre en individuel.
La sonde capacitive de 60 cm mesure en continu l’humidité et la température du sol via ses capteurs (un tous les 10 cm de profondeur).
L’intérêt de la sonde est de déterminer l’humidité dans un volume de sol représentatif autour de chaque capteur. Grâce à un boîtier électronique, la sonde transmet les données à une plateforme numérique.
Celle-ci produit une prévision de la courbe de consommation détaillée (en % et en mm) toutes les heures sur les 3 prochains jours. Elle écrit également une préconisation d’irrigation pour cette même durée, tenant compte de tous les facteurs agronomiques et climatiques passés et à venir. Ces préconisations sont actualisées en temps réel à chaque consultation.
Certaines sondes peuvent être équipées d'un pluviomètre connecté. Chacune d'entre elles a été installée dans différentes parcelles : maïs, pommes de terre, oignons... On les retrouve sur les secteurs de Lussat, Riom jusqu'à Ennezat. Elles ont été positionnées en fonction des passages de roues et de l'enrouleur.
Prochainement, les agriculteurs ayant acquis le matériel suivront une formation pour l’utilisation de l’application et l’interprétation des données.
"Savoir quand démarrer et quand arrêter"
Les agriculteurs attendent beaucoup de cet outil. A la CUMA des Marais, l’investissement a été réalisé en commun. Les sondes ont été réparties sur le territoire de la coopérative et chaque adhérent aura accès aux informations des sondes.
" Les sondes appartiennent à la CUMA mais il y a un agriculteur attitré par matériel. C’est un investissement inédit. L'idée est qu'elles profitent à tous les adhérents " explique Christophe Cautier. Le président de la coopérative et ses adhérents attendent beaucoup de ces sondes dans le pilotage de l’irrigation. " Nos capacités d’irrigation étant limitées à cause de la ressource en eau, nous avons des difficultés à déterminer quand démarrer et arrêter l’irrigation. Si nous prenons du retard, nous ne pourrons pas le rattraper et prenons le risque d’être dans le rouge toute la saison. Ces nouvelles sondes nous permettront de connaître la réserve facilement utilisable du sol et surtout d’anticiper sa baisse. "