Jean-François Aubey, son border collie et ses petites brebis

Jean-François Aubey est agriculteur à Mézidon Vallées d’Auge depuis 1991. Tout en herbe, 250 brebis et 30 Charolaises. « J’ai commencé à élever des chiens deux ans avant de m’installer. J’ai participé à mon premier concours border collie en 1988 et à mon premier championnat de France en 1990 », se remémore Jean-François Aubey. Il a attrapé le virus en rencontrant « un formateur à la foire d’Alençon, où j’exposais des moutons - des Roussins purs. Mon chien n’était pas spécialement dressé. Il m’a coaché. Ça m’a plu. J’ai commencé à donner des conseils ». Et d’ajouter, pour l’anecdote : « j’ai connu ma femme comme ça, il y a trente ans. Elle est venue pour des conseils sur son chien ».

A la voix

C’est depuis deux ans que Jean-François Aubey se dit vraiment formateur. « Avec la ferme, je n’avais pas trop le temps. Maintenant, j’arrête les vaches allaitantes pour donner plus de cours. » L’éleveur a son troupeau de moutons d’Ouessant, dédié à la formation des chiens. « Ce sont des moutons nains, moins brutaux avec les chiens s’ils font des erreurs. Ils sont plus calmes et rustiques. J’ai plusieurs lots et je tourne. » Jean-François Aubey forme une clientèle de plus en plus urbaine. « On trouve de plus en plus de Border en ville, beaucoup de particuliers viennent pour que leurs chiens se défoulent. » Il compte quatre chiens par après-midi, avec deux passages par tête. Il forme les animaux à la voix, uniquement : « droite, gauche - mord, aboie, si besoin. Pour commander de loin, j’utilise le sifflet. Normalement, il faut compter quinze à dix-huit mois pour former un chien ».
Pour la Fête de la terre, dimanche 29 août 2021, l’éleveur vient avec ses « petits moutons, des barrières pour faire des passages et des obstacles. En général, il y a toujours beaucoup de monde. »