L’AOC Châtaigne des Cévennes désormais AOP

Reconnue AOC en septembre 2020, la Châtaigne des Cévennes a décroché le 16 janvier son Appellation d’origine protégée (AOP) auprès de la Commission européenne. La reconnaissance valorise le terroir cévenol basé sur une interaction entre aire géographique et savoir-faire historique. L’aire géographique s’étend sur le sur les départements  du Gard, de la Lozère et l’Hérault , ainsi que quelques communes de départements périphériques. La culture du châtaignier façonne le paysage cévenol : des murs de pierres sèches sont construits dans les fortes pentes pour former des terrasses équipées de canaux d’irrigation et d’évacuation.

Traditionnellement, la châtaigne est épluchée et séchée dans des bâtiments nommés « clèdes » ou « sécadous ». Les savoir-faire des castanéiculteurs résident dans l’expertise des terrains, des arbres et la maîtrise des techniques de greffages.

30 variétés, trois présentations

Les fruits destinés à l'élaboration de la « Châtaigne des Cévennes » proviennent d’une trentaine de variétés et de cultivars locaux. Les châtaignes sont récoltées après la chute naturelle des fruits, soit directement au sol ou sur filet. Le traitement insecticide post-récolte sur le produit est interdit, tout comme le débroussaillage chimique.

La Châtaigne des Cévennes se consomme sous sa forme fraîche, développant une saveur sucrée puissante, des arômes intenses et persistants de miel, de lait chaud, de fruits secs, de violette et de patate douce. Des arômes intenses et persistants de fruits secs et de pain chaud caractérisent la forme sèche. Issue de châtaignes sèches, la farine développe une saveur sucrée, une forte intensité aromatique de fruits secs et de noix/noisette et une saveur légèrement amère.

L’AOP Châtaigne des Cévennes recense plus de 70 arboriculteurs et ateliers de transformation. La production 2022 est estimée à environ 120 tonnes.