La génomique pour améliorer la génétique de mon troupeau

Le 3 novembre prochain, La Chambre d’agriculture de l’Allier et Alsoni Conseil Élevage organisent une formation en direction des éleveurs sur l’exploitation du lycée agricole du Bourbonnais.

Le génotypage est une technique de prédiction de la valeur génétique de l’animal dès sa naissance. Cette démarche permet d’acquérir de la génétique connue, chiffrée et fiable afin de sécuriser ses choix de conduite et d’apporter une plus-value aux animaux.
Les objectifs sont de connaître les principes de l’évaluation génomique, de lire et comprendre un compte-rendu de génotypage et d’interpréter les résultats afin de choisir un reproducteur, son tri de génisses ou encore son planning d’accouplement.
Le contenu de la formation s’axe autour des principes de l’évaluation génomique et ses différents index, des différents gènes d’intérêts et anomalies génétiques (sans cornes, culard Q204X et F94L, ataxie…), des avantages de l’utilisation de la génomique en élevage, de l’interprétation d’un compte-rendu de génotypage et de son application dans un élevage avec le témoignage de l’éleveur.
Les méthodes pédagogiques sont avant tout des apports théoriques, un témoignage d’éleveur et une visite de son élevage.

Renseignements et inscriptions (avant le 19 octobre) :
Tel. : 04 70 48 42 42
Email : formation@allier.chambagri.fr

 

Léa Lapostolle, responsable technique chez Alsoni Conseil Élevage


À qui s’adresse cette formation ?
Léa Lapostolle :
Elle est en direction de tous les éleveurs de bovins allaitants qui souhaitent en connaître plus sur la génomique et maîtriser au mieux les gènes d’intérêts. C’est une formation accessible à tous et nous nous adapterons à chaque participant grâce à un questionnaire à remplir pour connaître son niveau d’information sur le sujet.

Pourquoi avoir choisi l’exploitation du lycée agricole du Bourbonnais pour cette formation ?
L. L :
Cette exploitation réalise des génotypages depuis plusieurs années. Ses responsables ont intégré les gènes d’intérêts, notamment celui du gène sans corne. À noter que c’est sur cette exploitation qu’est né « LOVE P », taureau porteur du gène sans corne et hétérozygote, toujours actuellement diffusé à IA (insémination artificielle).

Quel est l’intérêt de participer ?
L. L :
Les éleveurs doivent maîtriser ces facteurs en termes de transmission du gène d’une génération à l’autre en fonction du statut du père et de la mère et en fonction du caractère dominant ou récessif du gène. Les index génomiques permettent, en effet, de connaître le potentiel, avec plus de fiabilité et le plus tôt possible, de l’animal.
Lors de cette formation, nous pourrons démontrer l’utilité des outils de génotypages qui sont au nombre de trois. Un large choix, adapté aux attentes de chaque éleveur.
Avec ces informations, l’éleveur pourra finalement faire des économies à plus ou moins long terme en investissant dans un animal.

Permettez-moi de citer un exemple révélateur : typiquement, un animal culard, cela se voit au premier coup d’œil de l’éleveur averti. En revanche, il est impossible, visuellement, de percevoir la mutation du gêne qu’il possède (Q204X ou F94L, mhBeef). Les outils que nous présenterons lors de la formation le permettront. Désormais c’est possible et c’est tout l’intérêt de participer !

Nous sommes là, avant tout,  pour informer les éleveurs pour éviter de créer une disparité entre eux, entre ceux qui maîtrisent le génotypage et ceux qui ne sauraient pas.


Sébastien Joly