La grippe aviaire ressurgit dans les Pays de la Loire

Le virus de l’influenza aviaire se diffuse activement dans une zone critique abritant des couvoirs et reproducteurs de toutes les filières avicoles. Près de 500 000 animaux ont déjà été abattus. Des mesures de protection et de lutte ont été mises en place.

Concentrée - mais stabilisée - dans le Sud-Ouest, avec un cumul de 357 foyers en élevage sur un total de 443 (en date du 4 mars), l’épidémie d’influenza hautement pathogène (IAHP) connait depuis une semaine une recrudescence dans les Pays de la Loire, avec un cumul de 74 foyers, dont 58 en Vendée et 11 en Loire-Atlantique, contre 12 foyers une semaine plus tôt. « Les foyers recensés se situent pour la très grande majorité dans une zone à la fois sensible (dite « à risque de diffusion ») et stratégique car hébergeant de nombreux élevages d’animaux reproducteurs et de nombreux couvoirs de toutes les filières avicoles », indique dans un communiqué le ministère de l’Agriculture.

Mesures de lutte et de protection

Faisant part d’ « un nombre important de nouvelles suspicions en cours d’investigation », le ministère de l’Agriculture a mis en œuvre plusieurs mesures destinées à enrayer l’épidémie : augmentation des capacités d’élimination des animaux avec bientôt six équipé à l’œuvre, suspension des expéditions de poussins et d’œufs à couver produits dans tous les couvoirs de la zone réglementée, dépeuplement des élevages de volailles autour des sites stratégiques (couvoirs, élevages de reproducteurs) dans un périmètre de 5 km, élargissement de la zone de surveillance avec interdiction de mouvements et remises en place de volailles, sauf dérogation.

Près 500 000 animaux déjà abattus

Le ministère de l’Agriculture indique que près de 500 000 animaux ont été déjà abattus en Pays de la Loire. Ils s’ajoutent 4,18 millions de volailles éliminées depuis le 18 décembre et la détection d’un premier foyer dans le Nord le 26 novembre avant le Gers le 16 décembre. Pour ce qui concerne les Pays de la Loire, « les causes d’une diffusion rapide sont en cours d’évaluation auprès de l’Anses, indique le ministère. Son avis doit être rendu la semaine prochaine (cette semaine – NDLR) et permettre de mieux comprendre les causes pour continuer l’adaptation des mesures face à l’épizootie ».