La production viticole 2024 chute de 22%, à 37,5 millions d’hectolitres
La dernière prévision du ministère de l’Agriculture entérine une chute de 22% sur un an et de 15 % par rapport à la moyenne quinquennale 2019-2023. En cause : des précipitations excessives qui ont altéré la floraison avant de faire le lit du mildiou.
Les mois passent et les prévisions ministère de l’Agriculture s’obscurcissent. D’une récolte estimée entre 40 et 43 millions d’hectolitres à la veille des vendanges, on est passé à 39,3 millions d’hectolitres après les premiers coups de sécateurs. Alors que les vendanges tirent à leur fin, la dernière prévision en date établie au 1er octobre évalue la cuvée 2024 à 37,5 millions d’hectolitres. C’est 22% de moins qu’en 2023 et 15% de moins que la moyenne des cinq années passées. Si elle se confirme, la vendange 2024 serait inférieure à celle de 2021, qui avait particulièrement marqué les esprits par un épisode de gel massif, aboutissant à une production de 37,8 millions d’hectolitres.
Si certains bassins ont subi les affres du gel printanier ou des épisodes de gel, peu de vignobles ont échappé aux précipitations excessives, notamment durant le période critique de floraison, engendrant des phénomènes de coulure (chute de fleurs et jeunes baies) et du millerandage (formation de petites baies). A l’inverse, la sécheresse s’est fait ressentir en Corse ainsi que dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Comme en 2023, où il avait particulièrement sévi dans le grand sud-ouest, le mildiou s’est invité dans de nombreux bassins cette année. Aucun bassin n’échappe à la baisse de production, à commencer par le Jura (-75%), la Bourgogne et le Beaujolais (-34%), la Champagne (-29%), le Val de Loire (-26%), le bordelais (-15%), le Languedoc-Roussillon, l’Alsace (-13%) etc.