Le comté attaqué par des écologistes

<h2><strong>La qualité des rivières de Franche-Comté</strong> est dégradée depuis plusieurs années, et des associations de défense de l'environnement accusent l'élevage laitier en s'appuyant sur un rapport scientifique.</h2>

Une étude scientifique parue en février 2020 établit que les causes de la dégradation de la qualité des eaux de rivière sont multifactorielles. Mais les producteurs de comté, qui représentent la principale activité des bassins versants, ont une part de responsabilité élevée. L'affaire a pris une dimension nationale quand Le Monde en a fait un reportage.

« Les consommateurs et citoyens qui nous visitent et prennent les sentiers de randonnée se font une idée de notre façon de travailler ; ils voient que les enjeux environnementaux sont pris en compte par la filière », pointe Alain Mathieu, président du CIGC, l'interprofession du comté.

Les règles de l'AOP comté intègrent la préservation du milieu naturel

La filière comté sait qu'elle travaille sur un sol karstique qui rend l'environnement fragile. Elle intègre la préservation de la ressource en eau dans ses règles de production. « Depuis 2015, il y a une limitation de la production laitière par hectare, ce qui est unique en Europe dans une AOP », rappelle Alain Mathieu.

Le futur cahier des charges intègre plusieurs points qui visent la qualité de l'eau : la limitation de la taille des fermes, les règles pour réduire les excès de fertilisation, l'interdiction de la destruction chimique des prairies... Pour l'heure, le futur cahier des charges est entre les mains de l'Inao, avant validation par l'Union européenne.