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Le cours du porc du mois de janvier 2022 au MPB est resté particulièrement stable durant les 9 séances de vente
Note de conjoncture : JANVIER 2022
Comme en janvier 2021, le cours du porc du mois de janvier 2022 au MPB est resté particulièrement stable durant les 9 séances de vente avec un prix de base moyen à 1,248 euro contre 1,201 euro pour le mois de janvier 2021.
Cela n’a pas empêché les reports d’enlèvement et l’apparition de porcs lourds sur les chaînes d’abattage car la demande reste modérée malgré les traditionnelles opérations de promotion du début d’année. La cinquième vague du Covid-19 a provoqué un fort absentéisme dans les entreprises et ralenti l’activité tandis que les conséquences de la baisse des achats chinois durcissent le commerce sur le marché européen avec des opérations de dumping de la part de certains partenaires de l’UE.
L’apparition de la fièvre porcine africaine dans le nord de l’Italie le 7 janvier a intensifié les difficultés d’un marché de la viande en Europe très surchargé depuis le retour sur le marché intracommunautaire des grands exportateurs européens comme l’Espagne et le Danemark, sans oublier l’Allemagne dont les débouchés au grand export sont assez restreints et qui exporte beaucoup en Europe à des tarifs très compétitifs. Même si les offres dans le Nord de l’Europe sont en baisse, elles restent encore suffisantes dans ce contexte de marché surapprovisionné et de demande atone. Cette situation conduit les entreprises à avoir recours au stockage frigorifique comme en Allemagne dont les volumes stockés en fin d’année ont fortement augmenté. Dans ce contexte, des baisses de cours ont encore été enregistrées dans le nord de l’Europe durant ce mois malgré la position déjà très difficile des éleveurs.
A l’inverse, le marché espagnol étonne toujours par son dynamisme qui s’est traduit par une hausse globale du prix du porc de 1,5 cent /kg vif dès ce mois de janvier. Même si l’activité des entreprises n’échappe pas aux conséquences de la crise sanitaire, la demande des abattoirs est forte et semble anticiper le probable manque de porcs et de viande en Espagne comme dans le nord de l’Europe, annoncé dans les prochains mois. Les grandes capacités de stockage frigorifique de l’Espagne permettent cette forte activité des abattoirs.