Le reconfinement rebat les cartes

[Bovins : conjoncture sem 14-2021] L’essaimage des populations urbaines vers les campagnes ou les zones de villégiature après l’annonce du troisième confinement, profitent largement au commerce de proximité.

Les petits producteurs ont remis en place des drives ou de la livraison directe pour répondre à une demande grandissante. Les éleveurs « e-commerçant » ont également plus de demandes, avec une structuration de la vente sur internet. La boucherie traditionnelle voit également revenir une clientèle qui avait retrouvé ses habitudes d’achat dans les grands centres commerciaux. Ces domaines de niche qui progressent ne représentent malheureusement qu’une partie de la distribution de la viande. Le gros des ventes passe encore par les GMS.

Le week-end Pascal a engendré une belle activité dans le commerce de la viande avec de nombreuses familles qui ont voulu profiter de ce dernier week-end de liberté. Les animaux de haute qualité bouchère se sont bien écoulés et n’engendrent pas de report pour cette semaine.

Les industriels ont adapté leur activité à la demande des distributeurs. Les ménagères qui viennent dans les magasins ciblent les barquettes pour limiter les attentes devant le rayon Trad, quand celui-ci est encore actif (faute de main-d’œuvre ou de volume à travailler). Le produit  N°1 des ventes reste le steak haché, mais le beau temps permet également les premières grillades.

Les races laitières sont les premières à bénéficier de ce type de consommation. Les volumes disponibles en viande sur pieds ne sont pas exhaustifs à la saison, mais ils sont très largement suffisants pour les besoins exprimés en ce début de mois et notamment pour cette semaine écourtée de Pâques.

Les entreprises de la transformation restent sous tension en raison de la raréfaction de main-d’œuvre liée au covid (fermeture des écoles qui oblige certains ouvriers à prendre des congés pour s’occuper des enfants à la maison).