Les Français aiment la viande

[Bovin : conjoncture sem 21-2021] 89 % des Français déclarent aimer le goût de la viande, 90 % pensent qu’on peut manger de la viande et respecter le bien-être animal, 79 % considèrent que manger de la viande est nécessaire pour être en bonne santé

Contrairement à ce que voudrait bien certains milieux ou groupuscules anti-viande, relayés par des acteurs politiques ou médiatiques plutôt complaisants, la consommation de viande bovine reste un marqueur de la culture française. Selon une étude commandée par FranceAgrimer, « 89 % des français déclarent aimer le goût de la viande, 90 % pensent qu’on peut manger de la viande et respecter le bien-être animal, 79 % considèrent que manger de la viande est nécessaire pour être en bonne santé ». Ils disent consommer moins de viande dans un schéma que l’on nomme « Flexitarien », mais ils ne sont que 2,2% à avoir un régime sans viande. Ce sont pourtant ces derniers qui font le plus de bruit face à la majorité silencieuse qui apprécie une bonne grillade sur le barbecue en famille ou entre amis. La viande est un aliment plaisir que les jeunes générations apprécient notamment dans les burgers. Les achats des ménages ont accentué cette tendance vers les viandes transformées depuis le début la crise Covid, le confinement et le travail à domicile.

L’arrivée du soleil fait remonter le moral des français et le sourire même si ce dernier reste masqué. Les gens sortent et prennent d’assaut les terrasses extérieures. La liberté retrouvée va donner un nouvel élan à la consommation, mais les acteurs économiques et industriels sont un peu dans le flou sur le nouveau mixte (avant/arrière) de consommation pour les mois à venir.   

Le retour de température plus printanière donne également un bon coup de fouet aux prairies. Les éleveurs vont pouvoir reconstituer des stocks de foins ou d’enrubannés. Ces activités prennent de l’ampleur après des semaines perturbées par la pluie, ce qui amoindrit les disponibilités pour les abattoirs. Du côté de la demande, les industriels constatent une meilleure demande dans les pièces nobles avec la sortie des barbecues, de nombreuses promotions de viande à griller dans les GMS, mais également la réouverture en salle des restaurants et des chaînes spécialisées de viande au 9 juin. Le commerce reste fluide dans les avants, avec des ventes de brochettes qui vont prendre le relais sur le steak haché.

Les nouveaux moyens de commercialisation se tiennent très bien, avec des liens qui se sont tissés pendant le confinement. Même s’ils sont confrontés au même changement dans la façon de consommer la viande, la vente directe ou l’E-commerce gardent la confiance des ménagères qui acceptent de payer un prix plus équitable pour l’éleveur. La boucherie traditionnelle est également dans cette mouvance avec des professionnels qui se portent plutôt bien. 

Il y a un an les industriels abondaient pour une meilleure valorisation des animaux de race à viande. C’est chose faite avec des tarifs qui ont gagné 11% en passant de 3,70 à 4,10€ de moyenne dans les Charolaises R=. Depuis des semaines, les prix évoluent très peu et c’est tarifs se montrent insuffisants pour compenser l’accroissement des coûts de production liés également à la pandémie de Covid.