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Les Journées Limousines… sans limousines
Après le Sommet de l’Élevage, les journées Limousines Or rouge, organisées à Limoges du 18 au 20 octobre se sont elles aussi déroulées sans bovins. Beauvallet et Plainemaison Aquitaine, organisateurs de la manifestation ont dû, au pied levé, revoir le format de l’événement.
Alors que depuis plusieurs jours, l’installation des chapiteaux des journées Limousines Or rouge progressait sur le Champ de juillet à Limoges, le couperet est tombé vendredi en fin de matinée. À l’issue d’une réunion du CNOPSAV ce même jour, la ministre de l’Agriculture annonçait l’interdiction des rassemblements d’animaux « à caractère festif » (concours, salons, foires) dans tout l’Hexagone. Un coup dur pour les organisateurs à moins de 24 heures de l’événement : aucune vache ne serait présente dans le chapiteau prévu pour accueillir plus d’une centaine de limousines. Pour autant, la 11e édition de la manifestation est maintenue avec des animaux sur écran géant à défaut d’être présents sur le ring pour les ventes aux enchères. Seuls animaux présents, ceux de la mini-ferme qui ont fait le bonheur des enfants. Pour le reste, il a fallu, dans l’urgence, trouver photos et vidéos pour assurer la vente des taureaux reproducteurs du samedi après-midi, celle des génisses et vaches, et le concours du meilleur animal et meilleur quartier arrière du dimanche et du lundi.
Des ventes virtuelles couronnées de succès
Pour Beauvallet et Plainemaison Aquitaine, organisateurs de la manifestation, pas question de se laisser abattre donc. « Nous avons passé trois mois à sélectionner les bêtes présentées aujourd’hui, soulignait Jean-Luc Kress, sélectionneur pour Plainemaison, lundi lors de la dernière vente aux enchères. En soutien aux éleveurs qui ont longuement préparé leurs animaux, nous faisons appel à votre solidarité ». Et l’appel a été entendu. Éleveurs, restaurateurs, bouchers, tous ont répondu présents. Si l’annonce des restrictions de déplacements liées à la dermatose nodulaire avait causé un choc à tous, il n’en restait rien lundi si l’on en juge l’ambiance du dernier repas des Journées limousines. De la Bretagne jusqu’à la Savoie, les acheteurs s’étaient déplacés de loin pour des bêtes d’exception. L’absence des 55 vaches et génisses de boucherie mises en vente n’a pas pesé sur les enchères, bien au contraire. Les prix ont rapidement grimpé pour atteindre, voire dépasser, le prix moyen de l’année passée, atteignant une moyenne de 9 750 €. De nombreux animaux en provenance d’élevages creusois et corréziens étaient en vente. Le Top price a d’ailleurs été remporté par Fabienne Rougerie, éleveuse à Lubersac, pour sa bête vendue à Thierry Didier De Fresse, boucherie du Limousin à Sainte-Geneviève-des-Bois (91) pour 23 500 €. Le Gaec Chaussemy à Budelière a pour sa part atteint les 10 000 € pour sa vache achetée par le Bistrot Jourdan pour la première participation aux Journées Limousines de son nouveau responsable.