les offres de porcs en France régressent sur cette fin d’année pour un bilan annuel proche de la stabilité.

Comme observé dans d’autres grands bassins européens, les offres de porcs en France régressent sur cette fin d’année pour un bilan annuel proche de la stabilité.

En Décembre, au MPB, le cours du porc est resté très stable à 1,247 euro de moyenne.  Comme traditionnellement, les ventes des produits d’hiver et les commandes liées aux fêtes de fin d’année ont permis d’animer légèrement un commerce mis à mal par une pandémie du Coronavirus qui n’en finit pas et le retrait bien confirmé des achats chinois. Le prix moyen 2021 s’élève à 1,332 euro, en baisse de 5,8 centimes (‐4,2%), niveau de prix totalement insuffisant compte tenu des coûts de production qui n’ont cessé d’augmenter depuis le début de l’année.  La présence de la Chine aux achats sur le premier semestre 2021 a contribué à la tendance haussière du cours jusqu’à son retrait brutal en juin. Dès lors et malgré la levée progressive des restrictions sanitaires, le retour en force sur le marché intracommunautaire des grands exportateurs européens comme l’Espagne a pesé défavorablement sur l’orientation du cours.  Comme observé dans d’autres grands bassins européens, les offres de porcs en France régressent sur cette fin d’année pour un bilan annuel proche de la stabilité.  

Portée par un commerce toujours très florissant, en particulier vers la Chine durant le 1er semestre 2021, la référence espagnole a rapidement atteint des sommets pour culminer à 1,553 euro du kilo vif le 10 juin, niveau le plus haut depuis 20 ans.  Avec le retrait de la Chine, les exportateurs espagnols ont intensifié leur présence sur le marché européen ce qui a nécessité un rapide retour à la compétitivité qui s’est traduit par une baisse de la cour ininterrompue de 21 semaines et 53,3 cents perdus.  Début novembre, le cours se pose à 1,020 euro/kilo vif et se stabilise jusqu’à la fin de l’année. Le prix moyen officiel 2021 de Mercolleida s’élève à 1,253 euro/kg vif, ce qui représente une baisse de 5,9% par rapport à 2020 (‐7,9 cts). La production espagnole reste dynamique avec une nouvelle croissance de 3,7% en têtes et 3,4% en tonnage sur les 10 premiers mois. 

En Allemagne, l’épidémie de Fièvre Porcine Africaine s’est déclarée sur des sangliers dans l’est du pays au mois de septembre 2020, depuis lors, tout commerce avec l’Asie, où sont concentrés les grands pays importateurs de viande de porc comme la Chine, la Japon, la Corée du Sud, les Philippines ...  Lui est totalement interdit. Dans ce contexte, l’année 2021 a débuté avec un report d’abattage d’un million de porcs et les entreprises n’ont pas eu d’autres choix que d’écouler la viande de porc à des tarifs ultra compétitifs, forçant ainsi l’alignement des autres prix européens. La tension entre l’aval et la production s’est intensifiée au fil des mois, entre débouchés insuffisants pour les entreprises et explosion des coûts de production pour les éleveurs.  Le dernier recensement du cheptel porcin allemand fait état d’une baisse totale de 9,4 % par rapport à novembre 2020, soit une perte totale de 2,450 M de têtes en un an !  L’hémorragie de la production porcine allemande se poursuit donc et fait suite à 4 autres années de baisse de production.  Selon les données transmises par AMI chaque semaine, le cours moyen de référence 2021 de fixe à 1,34 euro, en baisse de 14% par rapport à 2020 et se place parmi les cours les plus bas depuis 20 ans. 

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