Les ovins/caprins plutôt gagnants dans la future PAC

Les derniers arbitrages du plan stratégique national semblent plutôt favorables aux ovins/caprins.

Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a dévoilé ce 21 mai les derniers arbitrages sur le Plan stratégique national français dans le cadre de la nouvelle PAC qui s'appliquera à partir de 2023. Les ovins-caprins seraient plutôt gagnants avec une augmentation des aides directes (paiements directs et ICHN) estimés à 3 % en 2027 selon les simulations du ministère. Même si les soutiens de la PAC sont plutôt stables, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne avec une stabilité pour les grandes cultures et la polyculture-élevage, une augmentation de 2 % pour les bovins laitiers mais une baisse de 3 à 4 % pour les bovins allaitants.

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En effet, l’enveloppe consacrée aux paiements couplés des productions animales, dont les aides ovines et caprines, sera progressivement abaissée, notamment pour pouvoir financer un soutien croissant aux protéines végétales. Mais la poursuite progressive de la convergence du paiement de base profitera globalement aux ovins/caprins, à l’élevage allaitant et aux zones intermédiaires. « La convergence est une nécessité, a expliqué Julien Denormandie. Nous sommes actuellement à 70 %. Arriver à 100 % est inéluctable, mais nous devons le faire dans le souci de la progressivité. » Le niveau de convergence serait ainsi à 85 % en 2027 avec une limitation des pertes à 30 %.

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Le paiement redistributif restera inchangé avec une majoration des aides aux 52 premiers hectares. Il concernera 10 % de l’enveloppe des aides du premier budget.

L’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) sera préservée grâce à un complément de l’État de 108 millions d’euros par an. Le montant de 1,1 milliard d’euros pour les zones difficiles est donc maintenu malgré une modification des règles de financement européen. Le ciblage de l’ICHN sur les secteurs de l’élevage sera également maintenu. Très discutées, les aides du second pilier pour l’agriculture biologique seront portées à 340 millions d’euros par an, contre 250 millions d’euros actuellement.

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