Loire-Atlantique - Devenir gardien des abeilles à Nort-sur-Erdre

A Nort sur Erdre, Bruno et Magaly Bioret, de la SCEA de Landebroc, vont prochainement installer un rucher collectif sur une de leurs parcelles. Ils invitent une dizaine de « gardiens des abeilles » à venir s’en occuper.

Le 25 mai dernier, Bruno et Magaly Bioret ouvraient les portes de leur exploitation, la SCEA de Landebroc  à Nort-sur-Erdre, à plus de 300 personnes. Organisée en réaction à une agression verbale avec menace de mort, cette porte ouverte avait permis aux agriculteurs de communiquer, en toute transparence, sur ce qu’ils font et ce qu’ils envisagent de faire (lire Loire-Atlantique agricole, n° 591, du 31 mai 2019).

Lien avec la plantation de haies

« Maintenant, on fait ce que l’on a annoncé », décrit Magaly Bioret. Parallèlement au projet, –de long terme –, du méthaniseur, les agriculteurs commencent la mise en place de leur rucher collectif, en même temps qu’ils réfléchissent à la plantation de haies : ils se sont engagés en effet à en planter 4 kilomètres en 5 ans. « En lien avec la chambre d’agriculture et l’apiculteur, on réfléchit aux essences locales à implanter pour favoriser l’activité des abeilles ».
Le rucher collectif sera installé sur une parcelle arborée de l’exploitation, proche de la maison d’habitation des exploitants, et selon un système innovant, déjà testé en Bretagne par l’opérateur, Bee’Flora : une douzaine de ruches sont mises à disposition à des particuliers, avec tout l’équipement nécessaire. L’encadrement et la formation sont assurés par un apiculteur professionnel, qui gère aussi tout le protocole sanitaire autour des abeilles.

Devenir gardien pour une saison

Moyennant un abonnement mensuel, ces particuliers, appelés « gardiens des abeilles », seront invités à des rencontres et formations régulières, et pourront en outre venir quand ils le souhaitent pour surveiller l’activité de leur ruche. A la fin de la saison, ils récupéreront une partie du miel produit par leurs protégées.
Animal symbolique de la protection de l’environnement, l’abeille et le rucher collectif sont des occasions pour les exploitants de communiquer sur le long terme, mais aussi d’adapter leurs pratiques. Par exemple, alertés par l’apiculteur sur les risques de manque de nourriture pour les abeilles en cas de sécheresse, ils ont décidé de semer de nouvelles bandes mellifères (pour sécuriser la ration, en plus de cultures et des haies bocagères). « On s’engage dans un beau challenge » s’enthousiasme Magaly.

Pour en savoir plus, contacter Philippe Garde, de Bee’Flora, beeflora@orange.fr