Loire -Atlantique : les viticulteurs s’intéressent à la filière sarrasin

Des viticulteurs du muscadet se penchent sur une potentielle filière locale de sarrasin pour valoriser les parcelles de vigne en restructuration.

Dans certains secteurs du muscadet, les interrogations et les inquiétudes sont grandes vis-à-vis des vignes abandonnées et des parcelles en restructuration. La chambre d’agriculture des pays de Loire s’est penchée sur leur valorisation, et a répondu à un appel à projet du département de la Loire-Atlantique pour la création d’une filière locale d’alimentation collective. « Le sarrasin n’a pas besoin de sols ayant de grandes dispositions à produire, et demande peu de travail, donc peu de matériel », relate Jean-Philippe Arnaud, conseiller à la chambre. L’étude de marché auprès des meuneries, distributeurs, ou restaurateurs est toujours en cours, mais les indicateurs laissent à penser qu’il y a un marché à prendre puisque la France importe deux tiers de ses besoins en sarrasin. Sept vignerons ont déjà assisté à une formation de découverte pour sa production.

Une plante couvrante propice avant replantation

« La plupart l’envisage entre l’arrachage et la replantation, explique le conseiller. Au-delà on tombe dans une véritable diversification, avec l’organisation qui en découle. » Michel et Isabelle Olivier, vignerons à Haute-Goulaine, ont testé cette année sur 6,5 hectares de parcelles arrachées. « La culture ne demande quasiment rien et nous avons fait de bons rendements, témoigne Isabelle Olivier. Je pense que nous en referons, d’autant plus que l’on entre dans le cahier des charges Produit en Bretagne, ce qui aide à valoriser. » La chambre imagine déjà d’autres filières, et dispensera cet automne une journée de formation pour présenter la culture du houblon (dans un contexte de multiplication des brasseries locales), du chanvre ou encore du miscanthus.

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