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La FNEDT dénonce un choc pétrolier agricole
La hausse de prix du GNR engendre une hausse des coûts des prestations alors que les prix agricoles sont au plus bas. La FNEDT dénonce la remise en cause du taux réduit de la TICPE à l’heure où les interventions mécaniques sont plébiscitées au détriment de la chimie.
« Le poste carburant, qui représente 14 % des charges d'une entreprise de travaux agricoles française, flambe au moment où la saison des travaux agricoles bat son plein», alerte Gérard Napias, président de la Fédération nationale entrepreneurs des territoires (FNEDT). « Nous aurons des difficultés à répercuter la hausse du coût du carburant dans le prix de vente de la prestation aux agriculteurs, eux- mêmes confrontés à des prix agricoles bas, des charges courantes élevées et une baisse probable des soutiens publics !», Le prix du GNR a atteint 1 € TTC/l la semaine passée, ce qui représente une hausse de 30 % en un an. Le syndicat estime que les travaux agricoles, de la préparation du sol à la récolte, requièrent 100 l/ha de GNR dont 20 l/ha pour la seule récolte.
Mécanique anti-chimie
Dans ce contexte, la FNEDT condamne l'annonce du ministre de l'Action et des comptes publics le 23 mai dernier à propos de la remise en cause du taux réduit de Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le GNR agricole. Une mesure qui n'est pas compensée par le retour de la croissance économique, qui ne concerne pas l'agriculture. La FNEDT souligne par ailleurs que ses entreprises n'ont pas bénéficié des baisses d'impôt prévues dans la loi de finances pour 2018. Alors que le recours aux produits phytosanitaires doit être diminué, les passages d'engins mécaniques vont se multiplier, entrainant donc une consommation supplémentaire de carburant. «Nous craignons une déprise agricole sur les terres à faible potentiel et donc un arrêt de l'activité agricole», prédit Gérard Napias.