Machinisme : le marché de l’occasion plus porteur que celui du neuf

Le Sedima vient de présenter les résultats de son enquête relative à la conjoncture économique, portant sur la seconde moitié de l’année 2017.

Ce n'est pas encore l'euphorie sur le marché du machinisme agricole mais le Sedima juge le second semestre 2017 "plus favorable". Les prises de commandes de matériels neufs sont stables (-0,5%) par rapport au second semestre 2016. Quant aux commandes de matériels d'occasion, elles sont en augmentation. 

Ces résultats sont issus d'une enquête, réalisée entre le 13 octobre et le 1er décembre, par le Syndicat national des entreprises de services et distribution du machinisme agricole (Sedima).

Dans le détail des commandes de matériels neufs, c'est le secteur de polyculture élevage qui se porte le mieux (-0,2%), tandis que celui des grandes cultures accuse une baisse plus marquée (-2%), comme celui de la viticulture – viniculture (-2,3%).

Sur les dix premiers mois de 2017, 15 355 tracteurs standards ont été immatriculés. Ce nombre est en recul de 14,9 % par rapport à l'année précédente. Les immatriculations ont presque été divisées par deux en cinq ans.

La vente de matériel d'occasion en hausse

D'autres indicateurs sont plus optimistes. Les prises de commandes de matériels d'occasion sont en hausse de 2,5 % sur le second semestre 2017 par rapport au second semestre 2016. Le chiffre d'affaires généré par la vente de pièces augmente de 1% et les prestations à l'atelier évoluent positivement de 2,8%. « Trois quarts des distributeurs déclarent des niveaux de stocks normaux ou inférieurs à la normale », ajoute le Sedima.

Enfin, le syndicat a sondé le moral des distributeurs pour le 1er semestre 2018. Les prises de commande de matériels neufs sont prévues en baisse de 1,4%, tandis que celles de matériels d'occasion augmenteraient de 0,3%.

Des effectifs en hausse

Cette conjoncture économique n'a pas empêché les adhérents du Sedima d'embaucher. 2200 recrutements ont été réalisés en 2017, pour des effectifs en hausse de 2,5% par rapport à 2016.

75 % des entreprises déclarent avoir rencontré des difficultés de recrutement. Les deux raisons principales invoquées sont le nombre insuffisant de candidats et la faible attractivité du secteur. Le Sedima entend remédier à ces écueils en multipliant les actions de communication vers le grand public.