Mettre en avant les qualités de la race aubrac

Après les chiens bleu de Gascogne, les chevaux de trait, les vaches laitières, c’est l’aubrac qui a l’honneur de conclure la saison agricole sanfloraine sur les allées. “Nous sommes des habitués et nos infrastructures sur les Allées s’y prêtent très bien”, confirmait Jean-Luc Perrin, élu sanflorain et président de Foire et Marché, à l’occasion de la présentation de la manifestation samedi 23 août au matin, au marché de Saint-Flour. D’autant que techniquement, les installations en dur, types chapiteaux, seront déjà prêtes puisqu’elles auront servi le week-end précédent aux Journées laitières. En lien avec le Syndicat départemental aubrac, la municipalité sanfloraine aura donc en charge la logistique : “L’organisation est rodée. Le Départemental, c’est une manifestation de qualité et nous avons toujours eu de bons retours.” Les Allées seront donc fermées à la circulation, “mais être en plein centre-ville, ça reste très porteur pour les commerçants”, rassure l’élu.

Saint-Flour-aubrac : des liens forts

Car entre Saint-Flour et l’aubrac, on s’apprécie de longue date. “En 2021, à l’occasion de notre 70e anniversaire, nous nous étions engagés à tenir notre National ici en 2025. Finalement, celui de 2023 en Lozère ayant été annulé, nous avons décidé avec l’OS aubrac de revenir à Aumont Aubrac et de faire notre Départemental à Saint-Flour”, explique Jean-Marie Vidalenc, président du syndicat cantalien depuis onze ans. Les animaux se sont déjà installés huit fois dans la Cité des vents, quatre fois pour des Nationaux, autant pour des Départementaux.
Alors, pour marquer le coup, deux acteurs majeurs de la race aubrac seront intronisés ambassadeurs : Henri Protet, éleveur à Grizols de Saint-Georges, depuis 1991 au conseil d’administration de la race et grand artisan des bonnes relations avec la municipalité sanfloraine ; et Benoît Parret, journaliste à L’union du Cantal, qui a participé activement à la création d’un livret en souvenir des 70 ans de la race. 

Entre 300 et 400 animaux attendus  

Histoire d’innover dans l’organisation de ce Départemental, les partenaires(1) proposent pour la première fois une tombola, avec une génisse aubrac à remporter, Amande, issue de l’élevage de Laurent Bos. Sur le marché sanflorain, les tickets (5 €) se sont vendus à tour de bras et d’autres le seront durant les deux jours de la manifestation.
Manifestation qui devrait accueillir entre 300 et 400 animaux, inscrits par les adhérents en ligne sur le nouveau site du syndicat jusqu’au 30 août. Une quarantaine de bénévoles seront mobilisés pour assurer la bonne tenue des concours qui devraient attirer des centaines de spectateurs. “La météo jouera beaucoup sur l’affluence et l’équilibre du budgeté, reconnaît Jean-Marie Vidalenc, dont le syndicat mobilise 55 000 € sur cette manifestation. “Nous avions réussi à Chaudes-Aigues l’an dernier, malgré un temps horrible, ça ne peut pas être pire !”, espère-t-il.
Le public pourra ainsi découvrir la crème d’une race qui a “le vent en poupe, selon son représentant. C’est la seule qui progresse en France, d’environ 10 % par an, avec 50 000 vaches mères dans le Cantal et 271 000 au niveau national.” Pourquoi ? “Parce qu’elle est facile à élever. Les nouvelles générations cherchent ça. Elle est très bien adaptée au changement climatique ; même avec très peu, elle arrive à nourrir ses veaux.”
Des qualités que les éleveurs ont pu vanter auprès des nombreux badauds du marché sanflorain, venus caresser le taureau Trésor, appartenant à Vincent Vayssade de Paulhac, et Sereine avec son veau (Laurent Bos), au son de l’accordéon d’Émilien Thérond, d’Oradour.

(1) Dont le lycée agricole Louis-Mallet pour la réalisation des podiums ; et la Chambre d’agriculture, avec Bernard Boyer et Maéva Dolle-Roullier, animateurs du syndicat.