Dans ce podcast, 4 interviews d'intervenants de la journ&eacute;e laiti&egrave;re 2024, organis&eacute;e en Loire-Atlantique, proposent leur&nbsp;analyse&nbsp;respective . Ils sont plut&ocirc;t confiants sur l&rsquo;avenir des producteurs de lait mais sous certaines conditions.<a href="https://audiofiles.ausha.co/fr-par/17/cTre5wbpSNi9JzuKGtR6OKHpSNCglRS8Q9UyGiI0.mp3?token=1723126610-eyHMIFuBDAxU3MHVAjHtuNKi8i9PjX%2Fdj9PdcjuR0C8%3D" target="_blank" title="">Qui seront les &eacute;leveurs laitiers demain click ici</a>

[podcast] production laitière, la tendance peut-elle se retourner ?

Baisse de la production de lait en France contrairement au pays européens

Dans un contexte climatique et économique de plus en plus incertain et donc compliqué, beaucoup d'éleveurs se posent la question de l'avenir de la production laitière.

[Podcast] Production laitière en Pays de Loire : la tendance peut-elle se retourner ?

Météo : quelles sont les prévisions pour juillet 2025 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo

Vers une production céréalière mondiale record en 2025, selon la FAO

Bovins maigres – La DNC bouleverse le marché du broutard.

&ldquo;Le Comt&eacute;, si c&rsquo;est mauvais &eacute;cologiquement, si c&rsquo;est mauvais pour les animaux, est-ce que notre petit plaisir, de se faire une tranche de fromage, doit &ecirc;tre sup&eacute;rieur &agrave; tout &ccedil;a ?&rdquo;. Tout est parti de ces propos, tenus le 24 avril 2025 par Pierre Rigaux, &eacute;cologue et militant pour la cause animale, dans l&rsquo;&eacute;mission &ldquo;La Terre au Carr&eacute;&rdquo; sur France Inter. Il n'en fallait pas plus pour que le sujet d&eacute;cha&icirc;ne les passions. La chronique a dur&eacute; moins de 5 minutes, et pourtant, cela fait d&eacute;j&agrave; plusieurs jours qu&rsquo;on en fait tout un fromage. Dans sa chronique, Pierre Rigaux pointe du doigt l&rsquo;impact de la production du Comt&eacute; sur les cours d&rsquo;eau de la r&eacute;gion Bourgogne-Franche-Comt&eacute;. Il &eacute;voque aussi le sort des veaux, s&eacute;par&eacute;s de leur m&egrave;re, puis envoy&eacute;s &agrave; l'abattoir. A la question de l&rsquo;animateur Mathieu Vidard, &ldquo;Faut-il arr&ecirc;ter de manger du Comt&eacute; ?&rdquo;, le militant r&eacute;pond de mani&egrave;re implicite : &ldquo;la r&eacute;ponse me semble &eacute;vidente&rdquo;. Mais pas pour Cyril Hofstein, journaliste au Figaro qui, dans un article du week-end du 10 mai, s&rsquo;indigne et titre : &ldquo;Les &eacute;cologistes veulent faire interdire le Comt&eacute;&rdquo;. L&rsquo;information est reprise partout, dans les matinales, les journaux, et devient virale sur les r&eacute;seaux sociaux. Tout le monde s&rsquo;empare du sujet et monte au cr&eacute;neau :&nbsp; &eacute;lus locaux, producteurs, fromagers, acteurs de la fili&egrave;re, consommateurs et m&ecirc;me la ministre de l&rsquo;Agriculture ! Annie Genevard &eacute;crit sur X (ex-Twitter) : &rdquo;Le Comt&eacute;, c&rsquo;est bien plus qu&rsquo;un fromage : c&rsquo;est le fruit d&rsquo;un terroir, d&rsquo;un savoir-faire et d&rsquo;une fiert&eacute; fran&ccedil;aise&rdquo;. La pr&eacute;fecture du Jura fustige sur le m&ecirc;me r&eacute;seau social, &ldquo;L&rsquo;interdire ? Autant interdire les couchers de soleil sur le Jura. Restons s&eacute;rieux !&rdquo;. Le hashtag #TouchePasAuComt&eacute; est lanc&eacute;.&nbsp;<h2>On continuera &agrave; s&rsquo;en payer une tranche&nbsp;</h2>A-t-on r&eacute;ellement besoin de d&eacute;fendre le Comt&eacute; ? Oui.&nbsp;Sa production strictement encadr&eacute;e par un cahier des charges, son lait cru issu des vaches Montb&eacute;liardes et Simmental qui <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-paturage-fait-les-bons-fromages">p&acirc;turent dans le massif du Jura</a>, et son go&ucirc;t lact&eacute; et floral du Comt&eacute;, sa texture qui se charge en cas&eacute;ine avec l&rsquo;affinage, en font un mets qui fait des envieux &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger, se suffisent &agrave; lui-m&ecirc;me. Le fromage pr&eacute;f&eacute;r&eacute; des Fran&ccedil;ais est &eacute;labor&eacute; dans des fruiti&egrave;res, ces ateliers coop&eacute;ratifs historiques du Jura, o&ugrave; la mise en commun du lait permet de produire de grandes meules. Leur existence remonte au XIIIe si&egrave;cle, sans compter l&rsquo;aspect touristique de ces structures - on pense au c&eacute;l&eacute;brissime Fort Saint-Antoine, &ldquo;la cath&eacute;drale des fromages&rdquo; qui abrite la maison Marcel Petite depuis 1966 et ses 100 000 meules !Pourquoi donc un Comt&eacute;Gate alors que sa r&eacute;putation et la qualit&eacute; de sa&nbsp;production ne sont plus &agrave; prouver ? Mais le d&eacute;fenseur de la cause animale, Pierre Rigaux a &eacute;voqu&eacute; son point de vue sur la consommation de Comt&eacute;. Ses convictions sont incompatibles avec le fait de manger ce fromage. Cependant, il n&rsquo;impose rien, chacun est libre de faire ce qu&rsquo;il veut. Il n&rsquo;appartient pas non plus au parti &eacute;cologiste, comme le rappelle Marine Tondelier, cheffe de file des &Eacute;cologistes. Elle aussi s&rsquo;est invit&eacute;e dans le d&eacute;bat, en posant avec une tranche de Comt&eacute; : &ldquo;les Ecologistes n&rsquo;ont jamais demand&eacute; d&rsquo;arr&ecirc;ter d&rsquo;en manger, et encore moins de l&rsquo;interdire (...) comme (presque) tout le monde, nous aimons le Comt&eacute; et nous en mangeons (...) cela n&rsquo;emp&ecirc;che pas de se poser des questions sur l&rsquo;impact environnemental de sa production, et de r&eacute;fl&eacute;chir aux moyens de l&rsquo;am&eacute;liorer, pour faire progresser les revenus des &eacute;leveurs et pour prot&eacute;ger la nature comme les animaux&rdquo;. Par cons&eacute;quent, aucun parti politique ne s&rsquo;est positionn&eacute; en faveur de l&rsquo;interdiction du Comt&eacute;. Mais le titre de l&rsquo;article du Figaro a exacerb&eacute; le d&eacute;bat quand il n&rsquo;a pas lieu d&rsquo;&ecirc;tre. Discutons, mais en aucun cas n&rsquo;interdisons !&nbsp;La question de l&rsquo;impact de la fili&egrave;re laiti&egrave;re sur l&rsquo;environnement vaut bien un fromage sans doute ?&nbsp;La fili&egrave;re Comt&eacute;, forte de 2 400 exploitations sur 280 000 hectares, a vu sa production doubler en trente ans, passant de 30 000 &agrave; 72 000 tonnes par an. Attention, le nombre d&rsquo;&eacute;levages n&rsquo;a pas augment&eacute;. Les vaches produisent davantage de lait. Cette intensification, reconnue par les acteurs eux-m&ecirc;mes, n&rsquo;est pas sans impact : les effluents agricoles contribuent &agrave; la prolif&eacute;ration d&rsquo;algues vertes, ph&eacute;nom&egrave;ne accentu&eacute; par la nature karstique des sols jurassiens. Toutefois, les efforts de la fili&egrave;re&nbsp;pour limiter ces effets sont salu&eacute;s, notamment par WWF et Greenpeace. Faut-il aussi rappeler que l'&eacute;levage est un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-pousse-d-herbe-exceptionnelle-pour-les-prairies-en-ce-debut-de-printemps-2025">catalyseur du maintien des prairies naturelles ?&nbsp;</a>&ldquo;Comt&eacute; or not Comt&eacute; ?&rdquo;&nbsp;Oui, le Comt&eacute; est une fiert&eacute; nationale et permet de g&eacute;n&eacute;rer des revenus, des emplois, du tourisme, de perp&eacute;tuer des traditions ancestrales et de mettre en valeur nos terroirs (sans oublier nos papilles !). Oui, la fili&egrave;re prend des mesures. Non, il ne faut pas l&rsquo;interdire. Au fond, le vrai d&eacute;bat n&rsquo;est pas de savoir s&rsquo;il faut interdire le Comt&eacute; - &ccedil;a ne risque pas - mais comment faire pour qu&rsquo;il reste demain, ce fromage d&rsquo;exception qui fait notre fiert&eacute;. Car la fili&egrave;re est aussi concern&eacute;e&nbsp;par le r&eacute;chauffement climatique. Manque d&rsquo;eau, rar&eacute;faction et moindre qualit&eacute; du fourrage, qualit&eacute; du lait &hellip; Et pis encore ! Alt&eacute;ration de l&rsquo;odeur, de la couleur du fromage et de saveur ! Alors l&agrave;, oui, pas touche au vrai bon go&ucirc;t du Comt&eacute; !

“Comté, comté, comté”, la publicité du fromage AOP préféré des Français vous évoque des souvenirs ? Bientôt, vous vous rappellerez aussi que le Comté a été au cœur de tous les débats. D’un côté, les défenseurs de notre gastronomie se mobilisent pour protéger notre terroir, tandis que de l’autre, certains mettent en avant les conséquences environnementales de sa fabrication. Le débat est ouvert !

[Edito]Le ComtéGate : il n’y a pas de quoi en faire tout un fromage !

Selon le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, le prix du lait conventionnel de vache &agrave; teneurs r&eacute;elles a atteint 500,1&euro;/1000 litres en f&eacute;vrier, enregistrant une hausse de 7,8% par rapport &agrave; f&eacute;vrier 2024. Le dernier d&eacute;passement en date du seuil des 500&euro;/1000l remontait &agrave; janvier 2023 avec 500,5&euro;/1000l.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-une-collecte-de-lait-en-legere-hausse-et-un-prix-stable" target="_blank" title="">En 2024, une collecte de lait en l&eacute;g&egrave;re hausse et un prix stable</a>
</aside>
L&rsquo;an pass&eacute;, le prix moyen du lait conventionnel s&rsquo;&eacute;tait &eacute;tabli &agrave; 469,6 euros les 1000 litres, en baisse de 0,4% sur un an. Le seuil des 500&euro;/1000l pourrait constituer la valeur &eacute;talon de l&rsquo;ann&eacute;e 2025, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une r&eacute;duction de la collecte, en partie caus&eacute;e par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-aout-les-maladies-vectorielles-cernent-la-france-ruminante" target="_blank">les incidences de la FCO et de la MHE</a>.&nbsp;En f&eacute;vrier 2025, la collecte de lait de vache est toujours en recul, et diminue de 5,6% (-2,3% en corrigeant l&rsquo;effet de l&rsquo;ann&eacute;e 2024 qui &eacute;tait bissextile).<h2>Le lait bio de mal en pis</h2>Avec 4,5% de la collecte totale de lait, la part du lait bio atteint le niveau le plus faible de ces derni&egrave;res ann&eacute;es, tandis que la part du lait AOP/IGP continue &agrave; progresser pour atteindre 16,6% de la collecte totale. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/5/5/7095582-1-fre-FR/063cd47313b4-Prixlait.png" alt="Evolution des prix du lait conventionnel et bio (Source : FranceAgriMer : Enqu&ecirc;te mensuelle laiti&egrave;re)" height="916" width="1288" /><figcaption>Evolution des prix du lait conventionnel et bio (Source : FranceAgriMer : Enqu&ecirc;te mensuelle laiti&egrave;re)</figcaption></figure>

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Selon une note de conjoncture du CNIEL, Les arr&ecirc;ts d&rsquo;activit&eacute; en lait bio continuent de s&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer ces derniers mois. De plus en plus d&rsquo;&eacute;leveurs quittent le bio au profil du conventionnel ou abandonnent totalement la production laiti&egrave;re. En janvier 2025, on comptait 6 % de points de collecte bio en moins par rapport &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode en 2024, et 14% de moins qu&rsquo;au pic atteint en 2022. Dans des r&eacute;gions comme les Hauts-de-France, l&rsquo;Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes ou encore la Nouvelle-Aquitaine, depuis 2022, c&rsquo;est pr&egrave;s d&rsquo;un producteur bio sur cinq qui a soit arr&ecirc;t&eacute; compl&egrave;tement la production laiti&egrave;re, soit choisi de revenir au conventionnel.&nbsp;La baisse du nombre de livreurs s&rsquo;est traduite par un repli de la collecte de 4,4% en 2024, un recul &eacute;quivalent &agrave; celui observ&eacute; en 2023.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-beurre-et-l-argent-du-beurre-vers-un-produit-de-luxe" target="_blank" title="">Le beurre et l&rsquo;argent du beurre&hellip; vers un produit de luxe ?</a>
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En 2024, le prix r&eacute;el du lait bio pay&eacute; aux &eacute;leveurs s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 517&euro;/1000l, soit 45&euro;/1000l de plus que le prix du lait conventionnel sur la m&ecirc;me p&eacute;riode. L&rsquo;&eacute;cart entre prix du lait bio et conventionnel tend de nouveau &agrave; se r&eacute;duire ces derniers mois. En janvier 2025, il &eacute;tait de 41&euro;/1000l. Le CNIEL rel&egrave;ve que le d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencement de produit bio tend &agrave; s&rsquo;estomper, laissant esp&eacute;rer une am&eacute;lioration de la situation dans les prochains mois. En Allemagne, le sort du lait bio liquide est bien diff&eacute;rent, atteignant des niveaux records de vente, d&eacute;passant les 15% de part de march&eacute;.

Alors que le lait conventionnel a franchi en février la barre symbolique des 500€/1000l, tous les indicateurs du lait bio décrochent. L’écart de prix se resserre avec le conventionnel, porté par le beurre caracolant à des niveaux records.

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