- Accueil
- Prix des terres agricoles : valeur et évolution par département
Prix des terres agricoles : valeur et évolution par département
Les prix des terres agricoles ont atteint en 2024 un niveau record de 6 400 euros par hectare pour la troisième année consécutive, tandis que le nombre de transactions chute fortement. Cette valorisation continue, portée par la baisse des taux d'intérêt, masque d'importantes disparités régionales et par type de production, les terres de grandes cultures restant 63% plus chères que celles dédiées à l'élevage bovin.
La tendance haussière du prix des terres et prés libres non bâtis s'est confirmée en 2024, avec une progression de 3,2% pour la troisième année consécutive, établissant un nouveau record à 6400 euros/ha. Cette valorisation continue contraste avec la contraction du marché, qui accuse un repli de 16,6% en nombre de transactions et de 14,1% en superficie échangée. L'augmentation des prix s'inscrit dans un environnement financier plus favorable, caractérisé par une détente des taux d'intérêt en 2024, après une période de forte tension où ces derniers avaient quadruplé entre 2022 et 2023.
L'augmentation du prix moyen à l'échelle nationale reflète une dynamique de hausse qui touche la quasi-totalité du territoire français. Seuls deux territoires font exception avec des reculs minimes : la Bourgogne-Franche-Comté (-0,3%) et les Pays de la Loire (-0,5%). La Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie connaissent des progressions modérées, avec respectivement +0,6% et +0,7%. Les autres régions enregistrent des hausses plus prononcées, particulièrement dans le Grand Est et les Hauts-de-France où elles dépassent 7%.
Une hausse moins marquée pour les grandes cultures
Les terres en zones de grandes cultures connaissent une progression modérée de 1,4%, marquant un ralentissement après deux années de croissance plus soutenue. Cette décélération s'explique par la baisse des cours et des rendements historiquement faibles pour certaines cultures en 2024. À l'inverse, les territoires de polyculture-élevage et d'élevage bovin affichent des hausses plus vigoureuses, respectivement de 4,6% et 3,3%, bénéficiant d'une stabilisation des prix du lait et de la viande bovine à des niveaux supérieurs aux moyennes des cinq dernières années. Malgré cette dynamique différenciée, l'écart de valorisation reste considérable en 2024, les terres de grandes cultures se négociant toujours 63% au-dessus des zones d'élevage bovin.
>> Retrouvez ici l'évolution des prix des terres et prés libres par département en 2024. |