Rassemblement FNSEA 03 / JA 03 : Non au Mercosur !

Une délégation menée par la FNSEA de l'Allier et les Jeunes Agriculteurs s'est réunie mardi 8 juillet, au soir, à Montmarault pour dire NON AU MERCOSUR.

Alors que la Commission européenne s’efforce de contourner les règles juridiques pour faire adopter l’accord à la majorité qualifiée et que les tractations finales autour de l’accord UE Mercosur s’intensifient, les responsables professionnels agricoles alertent sur les ambiguïtés des messages véhiculés.

Suite à la visite officielle du président brésilien Lula en France, le président Macron a assuré être « prêt à signer un accord d’ici fin 2025 » sous conditions d’activation de clause de sauvegarde.

Avec ces éléments de langage, le Président évite soigneusement de dire NON et préfère s’abriter derrière les difficultés de constitution d’une minorité de blocage au Conseil européen et d’activation de mesures en cas de graves perturbations de marché qui seront fatales aux éleveurs.

Nous dénonçons cette duplicité. Le Président de la République s’était engagé à ne pas signer un tel projet « en l’état ». Or, c’est exactement ce que représente le texte actuel, qui ne comprend aucun article sur la réciprocité des normes ni aucune activation de mesures et clauses miroirs, effectivement contrôlables. 

L’accord UE-Mercosur prévoit l’entrée massive sur le marché européen de viandes sud-américaines produites dans des conditions inacceptables en Europe : hormones de croissance, antibiotiques, activateurs de croissance, traçabilité inexistante, déforestation. Et la liste des interdictions par produit est longue, que ce soit sur le soja, le sucre, le maïs… Un non-sens économique, sanitaire et environnemental.

Ce que nous défendons : une agriculture durable, garante de territoires ruraux vivants. Refuser cet accord, ce n’est pas refuser le commerce : c’est défendre une agriculture exigeante qui respecte des standards de production de haut niveau. C’est protéger des milliers d’exploitations, des emplois de proximité, une alimentation sûre et tracée pour nos enfants. C’est faire en sorte que les consommateurs ne soient pas les cobayes d’une alimentation au rabais présentant des risques avérés pour la santé. Nous demandons le véto de la France contre cet accord.

Alors que la Commission européenne pousse à conclure dans les toutes prochaines semaines, chaque jour compte. Le silence français serait une approbation par défaut. Nous n’accepterons pas d’être les dommages collatéraux d’une négociation forcée par la Commission européenne.