Récolte précoce des foins : une exception qui devient la norme ?

Détail de la ferme expérimentale des Bordes

La raréfaction de la pluie depuis le 1er mai associée à une élévation des températures maximales dès le 25 mai ont permis la réalisation des foins dans d’excellentes conditions. Revers de la médaille, les repousses se font rares,  impactant donc la pérennité du pâturage estival.

19.3 hectares ont été récoltés par voix sèche (35% en conventionnel, 65% en bio). Pour la 3ème fois au cours des 4 dernières campagnes (exception de 2024) la date moyenne de fauche est comprise entre le 29 mai (Conventionnel) et le 31 mai (AB). Avant cette séquence, Il faut revenir en 2011 pour une récolte aussi précoce.

En conventionnel, 80% des surfaces de foin ont été récoltés sur les prairies naturelles de bord de rivière qui n’avaient plus été pâturées depuis la fin septembre 2024 en raison de la faible portance des sols et des crues. Le rendement est conforme aux autres campagnes avec une moyenne de 5,3 t de MS/ha.

En agriculture biologique, avec une moyenne de 3 t de MS par hectare, les rendements sont inférieurs de 25% à la moyenne des 20 dernières années. La poursuite du pâturage jusqu’en novembre 2024 sur sols hydromorphes apporte une explication à cette baisse de production, en plus du manque de pluie depuis début mai.

En ne tenant compte que des récoltes 2025, l’autonomie fourragère est tout juste atteinte pour le cheptel conventionnel, et déficitaire de 25% pour le bio. Même s’il est de qualité très moyenne, le report de stock de foin de 2024 va permettre d’être autosuffisant.

Ferme Expérimentale des Bordes (36)
Atteinte de l'autonomie 2025