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[Salon de l'agriculture] Une régularité dans le haut du panier
Le Gaec Sainte-Pauline et le Gaec des Fleuriais ont deux taureaux sélectionnés en blonde d’Aquitaine, et même un troisième en « solo » pour Sainte-Pauline. Le Gaec de la Vinçais, à Grandchamps des Fontaines, a qualifié une vache brune au concours. Valentin Landais ne compte pas aller au salon pour faire de la figuration.
Le Gaec Sainte-Pauline et le Gaec des Fleuriais ont deux taureaux sélectionnés en blonde d’Aquitaine, et même un troisième en « solo » pour Sainte-Pauline. Le Gaec de la Vinçais, à Grandchamps des Fontaines, a qualifié une vache brune au concours. Valentin Landais ne compte pas aller au salon pour faire de la figuration.
Au Gaec Sainte-Pauline, à Joué-sur-Erdre, c’est la ligue des champions depuis dix ans ! Chaque année, Élise et Christophe Derouin voient un de leurs taureaux sélectionnés pour le salon de l’agriculture. Déjà, on peut les en féliciter ! Mais, le plus fort, c’est qu’à chaque fois, ils partent à Paris avec au moins un animal différent… Cela signe le niveau d’un élevage ! Pour cette édition, ils présenteront Surfeur, en adulte (né en mai 2021). Il s’est déjà illustré lors d’une sortie au Space en septembre, où il a terminé premier de sa catégorie. Ce jeune taureau présente un potentiel intéressant qui lui permet de répondre parfaitement aux standards de la race. Mais le couple Dérouin ne se déplacera pas seulement avec Surfeur… Sans compter leurs trois enfants, Alexandre, Jules et Margaux, dont les deux garçons mèneront les taureaux sur le ring ! Ils feront le voyage avec Sinatra (adulte né en avril 2021 au Gaec, déjà premier espoir au salon en 2024 et champion espoir en 2023 au National) et Tonnerre (espoir de moins de trois ans, né en avril 2022, acheté en station d’évaluation). Ces deux bovins sont en copropriété avec le Gaec des Fleuriais, à Puceul. « On est habitué à travailler ensemble. La génétique a un coût et en mutualisant, on peut accéder à l’élite », souligne Pascal Cossard, copropriétaire. « On a des objectifs communs, on s’entend sur les saisons de vêlage et nos exploitations ne sont pas trop loin. On pose des embryons l’un chez l’autre », ajoute Élise Derouin. « Quand on va au salon, on vise toujours quelque chose », avoue l’éleveuse, même si elle tempère vite, « même si on les bichonne, on n’est pas à l’abri d’une colique le jour J, d’une boiterie… ». « C’est toujours prestigieux d’aller à Paris et on fait aussi des retrouvailles amicales, se réjouit Pascal Cossard. Mais le graal, c’est d’emmener au salon un animal qui est né chez toi, ça vaut autant qu’un prix ». C’est le cas de Sinatra et de Surfeur, « c’est le plus gratifiant. Tu l’as créé, tu l’as vu naître et tu vois que, dès petit, il est performant », apprécie Élise Derouin. Et pour l’œil, Christophe Derouin se défend ! Il parvient à détecter le potentiel d’un bovin. Preuve, le jeune Tonnerre n’était pas classé dans les meilleurs de sa catégorie en station d’évaluation. Pourtant, l’éleveur a repéré quelque chose chez lui qui s’est concrétisé avec les années.
À noter également que l’EARL Dutertre, en blonde d’Aquitaine, a qualifié une vache adulte pour la première fois.
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Valentin Landais ira au Salon de l'agriculture avec sa brune, Landsaro Tendresse. Et l'éleveur ne cache pas ses ambitions. « Je suis fier et motivé pour aller au salon. C'est beaucoup de temps, de dressage, de tonte... Il faut aller là-bas, ce qui veut dire que ceux qui restent sur l'exploitation doivent faire le boulot. Alors, si je vais à Paris, c'est avec des ambitions. Je m'investis pour ça. Il faut revenir avec une médaille. Ce ne sera pas grave si elle est battue par d'autres qui sont meilleures. Mais je veux mettre toutes les chances de mon côté. Si je n'ai pas de motivation pour cette vache, je ne participerais pas au concours ». Valentin a déjà présenté des vaches au Space, au Sommet de l'élevage... Mais ce sera la deuxième fois qu'il emmènera une brune au Salon, après une précédente expérience 2006. Pour l'agriculteur, participer aux concours permet de faire connaître et reconnaître son élevage. « Quand un animal est à vendre et qu'il provient d'une bonne famille, on a toujours envie d'avoir une fille de cette vache ».
Dans cette catégorie, ne sont qualifiées que des vaches en première lactation et de père français. Landsaro Tendresse répond à ces critères. « Elle est dotée d'une bonne solidité et une très bonne mamelle, c'est son point fort », confie l'éleveur.
Valentin Landais, à la suite de son père Régis, défend cette race qui a connu un regain dans les années 2000 : « La race a été dynamisé dans les années 2000 mais les gens n'ont pas persévéré. Pourtant, on en voit souvent quelques-unes dans tous les élevages. C'est une race rustique, qui s'adapte facilement à tous les climats, au froid et au chaud. Quand il y a la canicule, elle continue à pâturer. Son autre qualité, c'est son lait riche en taux ».
Les éleveurs de Loire-Atlantique à Paris
• Normande : dimanche 23 février de 14h à 18h
• Pie rouge : dimanche 23 février de 13h à 14h30
• Prim'holstein : lundi 24 février de 11h à 18h
• Blonde d'Aquitaine : jeudi 27 février de 15h à 18h
• Brune : vendredi 28 février de 12h30 à 14h