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Taxes US : la FEVS attend davantage du gouvernement que des USA
La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) appelle les autorités à la retenue dans mise en œuvre de mesures de rétorsion contre les surtaxes américaines, susceptibles d’aggraver la situation de la filière. Celle-ci attend toujours une compensation de l’Etat au titre du préjudice subi sur le marché américain.
Ce lundi 9 novembre, le Conseil des Ministres européens des Affaires étrangères se réunira à Bruxelles pour discuter des possibles sanctions commerciales à l’encontre des États‐Unis. Le 26 octobre 2020, l’OMC a en effet autorisé l’Union européenne à prélever 4 milliards de dollars de droit de douanes additionnels sur les produits en provenance des États‐Unis, dans le cadre du différend commercial opposant l’Union européenne aux États‐Unis dans le secteur aéronautique. Un an plus tôt, le 18 octobre 2019 exactement, l’OMC avait autorisé les Etats-Unis à prélever 7,5 milliards de droits de douane supplémentaires sur des produits européens, dont les avions d’Airbus, mais également des produits agricoles tels que vins et fromages.
-30%, preuves à l’appui
S’agissant des vins, les sanctions consistent en des droits de douanes additionnels de 25% sur les vins tranquilles en contenant inférieur ou égal à 2 litres et ayant un degré d’alcool inférieur ou égal à 14%. En un an, la filière a perdu de 30% de son chiffre d’affaires sur le marché des USA, soit 400 millions d’euros. « Dans le même temps, les importations de vins tranquilles en provenance des pays non touchés par ces taxes, c’est‐à‐dire les pays autres que la France, l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume‐Uni, se sont maintenues au même niveau, démontrant que la baisse des importations françaises est exclusivement liée à l’impact des "sanctions Airbus" », argumente la FEVS dans un communiqué.
Depuis le début de l’année, la FEVS a réitéré à plusieurs reprises des demandes de soutien, auxquelles le gouvernement est resté jusqu’à présent indifférent. « Face à la grande fragilité dans laquelle se trouvent les entreprises de notre secteur, nous exhortons les autorités françaises et européennes à ne pas aggraver les risques qui pèsent sur nos entreprises, en particulier à l’approche de la période cruciale de fin d’année », conclut la FEVS.